Elle n’est malheureusement pas encore arrivée au Fespaco 2015. Dyana Gaye a raté les deux premières diffusions de son film, Des Etoiles, en compétition au Fespaco. Son premier long-métrage qui représente le Sénégal dans la course pour l’Etalon de Yennenga a été visionné à deux reprises dans la journée d’hier.
Ce mardi, le film sera encore montrer à l’Institut culturel français de Ouagadougou. Cette fois-ci en présence de la jeune réalisatrice. Dyana Gaye aura à ses côtés, une bonne partie de l’équipe ayant participé à cette aventure cinématographique. Son producteur, Oumar Sall, regrette que le Fespaco n’ait pas tenu compte de son agenda dans la programmation des films. «Cela aurait été bien qu’elle soit présente en salle pour parler elle-même de son film», a-t-il dit au terme de chaque projection à l’endroit du public. Toutefois, ce producteur «chanceux», qui a eu la chance de produire Tey du réalisateur Alain Gomis, Etalon d’Or de Yennenga il y a deux ans au Fespaco, espère bien repartir avec un prix. «Lorsqu’on est sélectionné en compétition officielle au Fespaco, l’on est parmi les meilleurs et donc tout espoir est permis. Le film de Diana est un bon film qui peut bien rapporter une distinction», a-t-il confié.
Côté public, l’on n’est pas déçu de cette réalisation. Interpellé au terme de la projection, de nombreux cinéphiles reconnaissent que ce film a de la valeur, même si l’histoire racontée reste ordinaire. En réalité, dans ce long-métrage tourné entre Turin, Dakar et New York, «les destins de Sophie, Abdoulaye et Thierno se croisent, se font écho et dessinent une constellation de l’exil. Sophie, 24 ans, quitte Dakar pour rejoindre son mari Abdoulaye à Turin. Mais entre-temps, Abdoulaye est déjà parti à New York par l’intermédiaire d’un réseau de passeurs. Thierno, 19 ans, voyage, lui, pour la première fois en Afrique. A travers ces trois personnages, Des Etoiles fait voyager dans la diversité des villes parcourues et confronte aux réalités et aux espoirs de l’émigration contemporaine».
Ce film est un hymne à l’amour et à la solidarité, avec en toile de fond, la lancinante question de l’immigration. Il offre à voir un bel regard sur Des Etoiles, sur des vies. Et ce qui pourrait être déterminant pour que ce film rafle des distinctions dans cette compétition panafricaine, ce ne sera pas que le récit, mais surtout ce montage parallèle qui fait voyager d’un lieu à l’autre. Ce long-métrage, au-delà de tout, retrace un parcours historique qui n’est sûrement pas anodin : Europe, Afrique, Amérique. Il y a aussi ce super jeu d’acteur de jeunes talents, qui tout aussi naturellement, font rire et réfléchir tout cinéphile, qui finit par se poser des tas de questions sur les mentalités et l’évolution de nos sociétés. En attendant les résultats finaux, les regards sont à Ouagadougou, fixés sur Des Etoiles de Dyana Gaye.
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