Le réalisateur franco-sénégalais, Alain Gomis s’est dit honoré d’avoir été choisi pour présider le Grand jury des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) 2019 ouvertes, samedi.
’’C’est un honneur d’être choisi comme président du jury, les JCC sont le premier festival panafricain, c’est un honneur puisque c’est un grand festival avec le Festival panafricain de cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO)’’, a t-il dit.
Le réalisateur du film ‘’Tey’’ (Aujourd’hui) qui a reçu en 2012 le prix du jury aux JCC compte ’’défendre la tradition de ce festival’’, estimant que la Tunisie, avec les JCC, ’’est un lieu de cinéphilie’’.
Les initiateurs des JCC étaient, selon Gomis, ’’dans l’optique de créer un mouvement panafricain culturel après les indépendances’’. Les JCC ont été créées en 1966 par le cinéphile Tahar Chaaria et son compagnon le cinéaste sénégalais Sembene Ousmane.
Pour Alain Gomis, les JCC représentent toujours ’’cette volonté’’ de dialogue entre l’Afrique du nord et celle subsaharienne.
’’Ils ont créé une espèce d’unité commune autour de la culture et c’est très important’’, fait-il valoir.
Alain Gomis qui a jeté son regard sur les cinémas africain et arabe, estime qu’il y a une ‘’renaissance’’ des deux côtés.
’’Ces dernières années, il y a une certaine renaissance des cinémas arabe et africain dans l’ensemble, on voit de nouvelles générations qui émergent. Le documentaire reste en avant et la fiction, plus couteuse, continue d’être difficile, mais ce qui est impressionnant, c’est la jeunesse, c’est souvent des premiers et deuxièmes films’’, a t-il salué.
Il estime qu’il y a une ‘’vraie réappropriation du cinéma, de nouvelles identités du cinéma qui sont créées, malgré les conditions difficiles dans un contexte économique ou dans des pays où la distribution ne suit pas’’.
Alain Gomis appelle à la ’’continuité’’ de ce ’’’dialogue permanent’’ entre ces cinémas africain et arabe parce qu’il y a, dit-il, ’’des convergences fortes aussi bien sur les sociétés que l’histoire de ces sociétés44.
Pour lui, il faut ’’’réussir à consolider ces ponts, c’est aussi des possibilités d’exister’’. ’’L’Afrique, à l’intérieur de ses frontières, doit construire une cinématographie indépendante’’, a t-il plaidé.
Outre Alain Gomis, le Grand jury des Journées cinématographiques de Carthage 2019, session Néjib Ayed compte la Zimbabwéenne Tsitsi Danga Rembga, directrice fondatrice du festival de films de femmes de Hararé, la comédienne et réalisatrice égyptienne Yasmine Khalt.
Il y a aussi parmi eux, la réalisatrice marocaine Meryem Benm’Barek, le réalisateur tunisien Mahmoud Ben Mahmoud, le cinéaste japonais Fukada Koji et le comédien algérien Hassan Kachach.
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