Son père est une icône incontournable, percussionniste éclectique, tambour-major entre tradition et modernité.
Avec sa baguette magique, Babou Ngom a nourri le lien entre l’Afrique et le reste du monde. Il a fait danser tous les ‘’Rois des arènes’’ et les lutteurs issus de la communauté sérère, sous les sonorités envoûtantes de ses tambours.
Doublé d'un talent exceptionnel, Babou Ngom s'est distingué comme un véritable maître dans sa capacité d'attirer l'attention du public avec une maîtrise parfaite de son art, en faisant le mélange entre tradition et modernité.
Aujourd’hui en convalescence, Babou Ngom a complètement disparu des radars à cause d'une maladie qui l'a cloué au lit depuis longtemps.
Malgré son absence notoire de l'arène, son fils aîné Moukhamed Ngom assure la relève en suivant ses traces dans les activités culturelles.
Âgé de 23 ans, Momo Ngom - son nom d'artiste - vient au secours de son père pour honorer ses contrats avec les promoteurs, de Ndef Leng à Adrien Senghor, en passant par Thiès, l'héritier de Babou Ngom prouve son talent avec sa bande dans les soirées de lutte traditionnelle ("mbappats") pour rendre fier son géniteur.
Momo Ngom fait preuve de digne héritier avec un talent pur incontestablement reconnu de tous. Il sillonne pratiquement tout le pays en tant que jeune tambour-major pour vendre son art.
Selon Momo Ngom, son père est un symbole, une référence dans le milieu sérère, qui a fait danser toutes les générations. Malheureusement, il est tombé dans l'oubli aujourd'hui, à cause de sa maladie.
"Je suis le fils aîné d'un griot qui se nomme Babou Ngom avec une grande notoriété, mais qui est passé de la gloire à l'oubli. À cause de sa maladie, on ne parle plus de lui. Mais Dieu merci, je fais tout pour le soigner avec la baguette qu'il m'a léguée", a-t-il déclaré sur Seneweb.
Momo Ngom est loin d'être un héritier qui ignore sa culture. Il a créé son propre groupe, La nouvelle génération de Babou Ngom. Le garçon est très sollicité par les amateurs de lutte à Kaolack et dans les autres localités du pays. Il affirme qu'avec la maladie de son père, il a appris beaucoup de choses dans la vie.
"Si je pouvais faire autre chose pour nourrir ma famille, j'allais le faire, car le milieu de la lutte est très sombre et dangereux à la fois. D'ailleurs, mon père a besoin de soutien et des prières. Que personne ne vient frapper à notre porte après sa mort. Celui qui veut l'aider peut le faire maintenant", fulmine Ngom fils.
Ambitieux, Momo Ngom souhaite vendre l'identité culturelle de sa communauté à l'échelle mondiale avec son groupe.
3 Commentaires
Conseil
En Juillet, 2022 (13:25 PM)Diaw Malik
En Juillet, 2022 (14:32 PM)Participer à la Discussion