Cette œuvre cinématographique sort ce mercredi 29 mars enfin en salle, après avoir remporté l’Etalon d’or de Yennenga au Fespaco, à Ouagadougou, et l’Ours d’argent au Festival de Berlin. Avec Félicité, le Franco-Sénégalais Alain Gomis livre un film magnifique, un portrait sensible d’une femme dans le Kinshasa d’aujourd’hui, porté par l’intensité de ses acteurs et le magnétisme de la musique.
C’est l’histoire d’une vie qui bascule en quelques secondes. Félicité, chanteuse de bar à Kinshasa apprend que son fils est à l’hôpital, victime d’un accident de moto qui nécessite une opération urgente. L’opération coûte cher et Félicité n’a pas d’argent. Alors cette mère courage va arpenter la ville, supplier, mendier, harceler ses proches, pour trouver franc après franc, de quoi réunir la somme nécessaire.
Véronique Tshanda Beya Mputu, une force imperturbable
Félicité, c’est Véronique Tshanda Beya Mputu, une actrice non professionnelle, époustouflante dans ce premier rôle. Gomis joue de son visage, tour à tour intense et las, de sa force imperturbable, de ses moments de colère ou d’abandon, comme d’une partition musicale.
Félicité aurait pu tendre vers le misérabilisme. Mais devant la caméra de Gomis, cette laissée-pour-compte devient une héroïne à part entière. Une guerrière sillonnant Kinshasa de part en part pour sauver son fils.
Une odyssée guerrière
Partout règne le chaos, la corruption, les tas d’ordures, la misère. Peu importe, Félicité est une odyssée guerrière, rythmée par la musique du Kasai Allstars, comme un appel à la transe, un film d’une intensité ensorcelante qui nous fait découvrir la pure beauté de ce que d’ordinaire, on refuse de voir.
3 Commentaires
Anonyme
En Mars, 2017 (15:03 PM)a la tele oui
Anonyme
En Mars, 2017 (16:51 PM)Anonyme
En Octobre, 2018 (22:14 PM)Participer à la Discussion