En lice pour le Prix des 5 continents de la Francophonie, le roman de Mouhamed Mbougar Sarr, « Terre ceinte », a été présenté mardi dernier à l’Institut français. Ce premier roman de l’auteur avait aussi reçu le Prix Ahmadou Kourouma 2015 au Salon africain du livre de Genève.
Sur le présidium pour présenter son ouvrage, Mouhamed Mbougar Sarr avait, à ses côtés, Ibrahima Samba, son ancien professeur de français au Prytanée militaire de Saint-Louis. Après sa distinction pour le Prix Ahmadou Kourouma 2015, remporté au Salon africain du livre de Genève, son premier roman « Terre ceinte » est aussi en lice pour le Prix des 5 continents. Son livre parle de l’histoire de deux jeunes, Lamine et Aïda, deux jeunes amoureux, tués pour avoir manifesté leur amour dans une terre prise en otage par une milice islamiste. « La Fraternité », nom de cette milice, commandée par l’émir Abdel Karim, impose sa loi dans une terre qui est devenue « ceinte » ou fermée alors qu’elle devrait être ouverte. « Dans son roman, M. Sarr a développé une nouvelle poétique du chaos. Il n’a pas utilisé un style chaotique pour parler de la terreur comme l’on fait beaucoup d’autres écrivains. Le texte ne parle pas seulement des problèmes causés par l’intégrisme religieux, il propose aussi des pistes de solutions contre la folie des hommes », analyse Ibrahima Samba. Pour l’auteur, la meilleure manière de répondre à la terreur, c’est de proposer quelque chose de sublime, de beau. « Il ne faut pas opposer la violence à la violence. Il faut l’opposer à quelque chose d’élégant, de sobre, de structuré. J’ai choisi le titre de ceinte et non sainte pour parler d’une terre qu’on a essayé d’enfermer au lieu de l’ouvrir. Une terre enfermée dans une terreur où une milice est venue pour imposer à l’autre une manière de vivre. Une terre qui est devenue sale, souillée parce que, comme le dit un des personnages du livre, elle vomit le sang des innocents », explique l’auteur. Paru en 2014, « Terre ceinte » parle ainsi, au-delà de la scène, de deux jeunes lapidés, des histoires intimes d’hommes et de femmes dans un pays du Sahel occupé par des islamistes. Une situation pareille à celle qu’on retrouve aujourd’hui dans beaucoup de pays africains.
Formé au Prytanée militaire de Saint-Louis, Mouhamed Mbougar Sarr est actuellement étudiant à l’Ecole des Hautes études en Sciences sociales, à Paris. Sa nouvelle « La cale » a reçu, en 2014, le Prix Stéphane Hessel de la Jeune écriture francophone, un prix de l’Alliance francophone et de Radio France international.
14 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2015 (22:12 PM)le seul hic ?
Mbougar n est pas facile a lire a croire qu il fait de la littérature élitiste
je suis d avis que la meilleur des expressions est celle qui touche le plus de personnes .... mais bn c un choix aussi
en tout cas courage pour le reste :D
ps : j ai achete le livre a claire afrique a 12000 pour ceux qui veulent l avoir a dakar
Qui Quoi
En Octobre, 2015 (22:31 PM)Je n'ai pas encore lu le livre en entier mais j'ai lu des extraits et des critiques très élogieux de la part de connaisseurs.
Le livre est semble comme une replique du film de Abderahman Sissako: Timbuktu.
Digne fils du Senegal, on est fier de toi
Clarté
En Octobre, 2015 (23:41 PM)Break News
En Octobre, 2015 (00:27 AM)Anonyme
En Octobre, 2015 (04:07 AM)Anonyme
En Octobre, 2015 (08:06 AM)Anonyme
En Octobre, 2015 (08:31 AM)Anonyme
En Octobre, 2015 (10:24 AM)Anonyme
En Octobre, 2015 (11:33 AM)Anonyme
En Octobre, 2015 (13:04 PM)l'extrémisme ou certains conduisent l'Islam ce n''est pas attaquer l'Islam mais le défendre
Nolimit Dieng
En Octobre, 2015 (19:05 PM)Anonyme
En Octobre, 2015 (19:16 PM)Faites attention de ne faire le meme chemin que Senghor, qui a toujours travaillé au service des ennemis.
N´attaque jamais la relgion pour plaire á d autres ou gagner des soit disant prix qui ne sont en fait que des cadeaux empoisonnés. Sois sage, defends ta culture avec becs et ongles et ne soit jamais au service de qui que soit pour attaquer ton peuple ou ta religion.
Honnore le noble nom que tu portes: Mouhhamed Sarr
Anonyme
En Octobre, 2015 (22:42 PM)...J’ai choisi le titre de ceinte et non sainte pour parler d’une terre qu’on a essayé d’enfermer au lieu de l’ouvrir. Une terre enfermée dans une terreur où une milice est venue pour imposer à l’autre une manière de vivre. Une terre qui est devenue sale, souillée parce que, comme le dit un des personnages du livre, elle vomit le sang des innocents »....
... IL FAUT REVOIR LE LIVRE EN SOI.....
Missionaire
En Octobre, 2015 (02:44 AM)Participer à la Discussion