Un nom de plus dans la jeune garde de réalisatrices qui renouvellent le 7e art: les oeuvres, souvent exigeantes, de la Franco-Sénégalaise Mati Diop, Ours d'Or à Berlin, scrutent l'Afrique et les relations post-coloniales.
Dans "Dahomey", celle qui se décrit comme "afrodescendante" s'attaque sous la forme du documentaire à un sujet brûlant dans les anciennes puissances coloniales comme en Afrique: la restitution des oeuvres d'art africain exposées dans les plus grands musées.
Un sujet central pour la cinéaste de 41 ans, dont la biographie s'écrit entre deux continents.
Fille du musicien Wasis Diop, et nièce du grand réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambéty, réalisateur de "Touki Bouki" - film majeur du cinéma africain récompensé à Cannes par le prix de la critique internationale en 1973 - Mati Diop est née et a grandi à Paris.
"Dahomey" est un documentaire politique, mâtiné d'une touche d'onirisme, comme l'était son premier long-métrage, "Atlantique" (2019), une fiction tournée à Dakar.
Ce dernier, "sur la hantise, l'envoûtement et sur l'idée que les fantômes prennent naissance en nous", qui s'inspire des histoires d'exil de la jeunesse sénégalaise, lui avait permis d'obtenir le Grand Prix à Cannes, une récompense très prestigieuse.
L'oeuvre, exigeante, a eu un succès confidentiel en salles (66.000 entrées en France).
"Fondamentalement politique"
Son cinéma, cérébral, est avant tout politique : "On a un défi qui n'est pas comparable à ceux des cinéastes occidentaux", a-t-elle expliqué à l'AFP lors de la Berlinale, s'identifiant au cinéma africain. "C'est un cinéma fondamentalement politique, il y a justice à rendre", a-t-elle ajouté.
Un cinéma encore très peu représenté dans les festivals internationaux, surtout pour les films d'auteur. Déjà à Cannes, Mati Diop espérait représenter "une nouvelle dynamique", et peut-être devenir "une référence" pour l'avenir, pour les réalisatrices noires.
En 2021, elle fut choisie pour être membre du jury du Festival de Cannes, présidé par Spike Lee, premier réalisateur noir à ce poste et infatigable défenseur de la cause des personnes noires.
Présentée comme la relève du cinéma sénégalais, cette jeune femme frêle avait déjà été remarquée avec "Mille soleils", sorti en 2013. Un moyen-métrage documentaire qui suivait l'acteur de "Touki Bouki" et dialoguait avec le film mythique de son oncle qu'elle a peu connu.
Mati Diop s'est orientée d'abord vers les arts plastiques, notamment la photo. Sa mère travaille dans le milieu artistique.
Elle intègre le laboratoire de recherche artistique du Palais de Tokyo en 2006, puis le Studio national des arts contemporains du Fresnoy en 2007 dont elle est diplômée.
Actrice à ses heures, notamment chez Claire Denis dans "35 rhums" (2008) et "Avec amour et acharnement" (2022), cette admiratrice du cinéma onirique du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul est l'autrice de plusieurs courts-métrages à l'esthétique soignée depuis 2004.
Parmi eux se trouve "Atlantiques", tourné à Dakar il y a quinze ans, qui racontait la traversée en mer d'un jeune migrant depuis les côtes sénégalaises. Un format court tourné "dans l'urgence", après avoir pris "en pleine face les réalités" du Sénégal où elle se trouve à ce moment-là, avait-elle expliqué. Le film inspirera son premier long-métrage.
4 Commentaires
pouah ... rien à voir avec Wasis l'homme de colobane
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En Février, 2024 (13:18 PM)Reply_author
En Février, 2024 (14:43 PM)allez outs !
race de porc !
, Ibrahima Sylla est aujourd'hui entrepreneur, fondateur de Salam Transports, une société sénégalaise de transport interurbain.
Né en France, ses parents sont d'origine sénégalaise, de la ville de Tambacounda principalement. Ses nombreux allers retours entre son pays d'origine et son pays de naissance ont fini par lui transmettre l'amour du pays de la téranga.
Chauffeur de taxi pendant 10 ans en France, il gagnait plutôt bien sa vie. Après 10 années de métier, il décide de rentrer au pays et d'utiliser ses économies pour lancer en 2016 Salam Transport avec quelques associés. L'aventure débute avec une ligne Dakar-Tambacounda car ils avaient constaté que la distance reliant ces deux villes est assez grande, et que les conditions de voyage n'étaient à l'époque pas forcément idéales.
Bravo a toi mati...mais on a un message pour toi.....
A l époque coloniale on avait les mêmes negresses de service qui utilisait les mêmes stratégies pour survivre.... utilisant leur nationalité française quand ça l es arranger pour prendre des subventions se disant "sénégalaise" pour s attirer les faveurs du public ou se disant black devant les américains....choisis ton camp...'le cinema français est raciste...alain gomis a ouvert yenega...on ne veut pas de coopération française qui assoit encore sa domination coloniale...le cinéma sénégalais veut développer ses propres films avec ses propres techniciens....si vous voulez être une sénégalaise investissez plus dans le social la religion le sport....restez ici et bossez...le Sénégal n est pas seulement un drapeau....
Ce message est valable pour banel et adama
Salam Transports compte aujourd'hui plus de 7 bus et une vingtaine d'employés. Une belle succes story pour ce "fils de la Diaspora" qui rêvait de réussir au pays de ses ancêtres.
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