Le mécénat permet de financer les activités culturelles, mais il n’existe pas de loi qui l’organise. C’est pour cela que le ministre de la Culture a convié acteurs culturels et mécènes à réfléchir sur la réglementation de cette « mamelle nourricière de la culture ».
Le mécénat existe au Sénégal, mais il n’est pas organisé.
Pour cela, il faut un cadre réglementaire qui structure le partenariat entre les entreprises et les acteurs culturels. C’est la conclusion de la « journée sur le mécénat » présidée hier à la Maison de la culture Douta Seck par le ministre de la Culture, du Genre et du Cadre de vie, Awa Ndiaye, en présence de représentants d’entreprises et d’artistes.
Le ministre de la Culture a informé qu’une loi sur le mécénat avait été initiée, mais elle devait être intégrée dans le Code général des impôts (Cgi).
Cette insertion est une procédure « d’envergure qui peut durer 5 à 6 ans », s’est désolée Mme Ndiaye.
Elle a appelé les acteurs culturels et les mécènes à s’engager « pour que cette loi soit déposée en dehors du Cgi ».
Selon les intervenants, cette loi permettrait aux entreprises qui soutiennent des manifestations culturelles, de bénéficier de réductions d’impôts, car les sommes versées aux acteurs culturels seraient déduites des charges fiscales.
« Les grandes entreprises ne rejetteront jamais que l’on défalque des impôts », a estimé le ministre de la Culture. Elle a en outre invité à une alliance entre le mécénat d’Etat et le mécénat privé.
Dans ce sens, Pape Massène Sène, représentant du Premier ministre a également appelé à « reformuler l’accès des acteurs culturels aux ressources à travers une loi ».
Selon lui, la culture doit cesser d’être « un secteur de quémandeurs » et qu’un « partenariat dynamique » soit noué entre les mécènes et les acteurs culturels. Au-delà de la recherche de financement, il s’agit de restaurer la dignité de l’artiste, a-t-il soutenu.
Un panel a été également organisé durant cette journée.
Gacirah Diagne, chorégraphe et panéliste a souligné l’absence de partenariat culturel au Sénégal. Selon elle, peu d’entreprises répondent aux sollicitations pour le financement des activités culturelles.
Pour sa part, Oumar Ndao, autre panéliste, directeur de la culture, à la mairie de la ville de Dakar a exhorté les acteurs culturels à mieux s’informer de la part allouée à la culture dans le budget de l’Etat.
Le représentant du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds), Modou Mboup est, quant à lui, largement revenu sur le sens du mécénat. Cette « action de cœur » est « un soutien financier » qui permet à une entreprise « d’attacher son nom à une activité porteuse de vertu », a-t-il estimé.
Il a, par ailleurs, souligné que les entreprises veulent bien soutenir les manifestations, mais ignorent « les mécanismes de don ». Amadou Kane, Pdg de la Bicis, a qualifié les financements actuels des activités culturelles de « saupoudrage ».
Le mécénat qui, selon lui, relève du « domaine de l’altruisme » se fait au travers de fondations qu’il faut créer dans chaque secteur d’activité et doter de fonds substantiels.
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7 Commentaires
Tef
En Octobre, 2011 (11:32 AM)Pissel
En Octobre, 2011 (11:44 AM)Artiss
En Octobre, 2011 (14:18 PM)ensuite, Kalidou kassé n'avait rien à faire sur la table du présidium ba ministre bi diko wo ! Kalidou est certes l'artiste du PDS, mais hier c'était une journée apolitique ! on comprend que de grands artistes comme Viyé Diba soient partis après cet acte de madame la Ministre.
Big up à Mr Kane de la BICIS et au MDES qui ont répondu présent
Mbel
En Octobre, 2011 (20:21 PM)Awacoudoundiaye
En Octobre, 2011 (04:38 AM)Jean Bona
En Octobre, 2011 (16:34 PM)Mass
En Février, 2012 (16:11 PM)il faut que les autorité soient mis en presssion pour qu'ils realisent un devoire indispensable pour le bon fonctionnement des activité culturel et c'est le malheur de ce pays.toujours crier pour ce faire entendre,c malheureu
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