Le jeune koriste sénégalais, Bocar Cissokho, dévoile sa nouvelle chanson intitulée "Sila Koto", après avoir enregistré une vingtaine d'opus, l'artiste nous plonge dans une histoire autobiographique de Dakar en Casamance, en passant par Bamako. Digne héritier de la grande lignée de griots mandingue gardiens de la tradition, avec sa kora, Bocar Cissokho nous offre les plus belles mélodies aussi ludiques que mélodieuses.
La légende nous raconte que la kora est un instrument de musique à cordes que l’on retrouve dans toute l’Afrique de l’Ouest et qui, à l'origine, était joué dans la cour des rois, notamment pour rendre hommage au monarque mandingue du XVIIIe siècle, Da Monson Diarra. Cet instrument est celui d’une femme-génie qui habitait dans les grottes de Missirikoro, au Mali. L’instrument serait né dans le fleuve Niger et aurait été découvert par un chasseur de la lignée des Diabaté, qui l'aurait donné à un membre des poètes-musiciens dont les Sissoko sont issus. Les griots sont les dépositaires d'une tradition orale et transmettent leurs contes mandingues avec la kora.
C'est dans ce sillage que Bocar Cissokho met en exergue cet instrument mythique qu'il a hérité de ses grands-parents originaires de Marsassoum, situé dans la région de Sédhiou (Casamance). Il est devenu, sans équivoque, un virtuose de cet instrument dont il joue depuis qu’il a environ 13 ans.
À travers sa nouvelle chanson intitulée ‘’Sila Koto’’, qui signifie penser aux ancêtres, il rend hommage à ses grands maîtres, ceux-là qui lui ont appris les techniques de la kora, Balleké Cissokho, Toumani Diabaté, ainsi que son défunt père qui a écrit les belles pages de l'Ensemble lyrique traditionnel du Théâtre national Daniel Sorano.
Inspiré de sa tradition mandingue dans ses créations, il partage avec son public les sonorités envoûtantes de sa kora et de sa voix profonde et chaleureuse qui nous plongent dans des moments hypnotisés avec des frissons acoustiques, juste pour une musique noble touchant à la plus grande plénitude.
Selon Bocar Cissokho, interrogé par Seneweb, la kora est une affaire de famille. "À la base, je voulais devenir un footballeur. Je n'ai jamais pensé à la kora. Un jour, je me suis réveillé très tôt le matin. Sans hésitation, je suis allé toucher la kora. Elle fait partie intégrante de notre vie. En tant que griot, chaque matin, avant tout, il faut que je touche la kora une ou deux fois, même sans jouer. C'est la tradition chez les Cissokho ; nous sommes des griots mandingues. L'art de chanter n'a pas de secret pour nous. J'en suis très fier, car la kora m'a fait découvrir le monde", nous confie le jeune koriste.
Méconnu du grand public sénégalais, Bocar Cissokho a pourtant fait toutes les grandes scènes du monde avec sa kora. Par ailleurs, il donne des cours à l'Ecole nationale des arts et des métiers de la culture de Dakar.
Son principal objectif, c'est de vendre l'identité culturelle africaine à l'échelle mondiale.
5 Commentaires
Lecteur
En Avril, 2022 (12:40 PM)Défenseur
En Avril, 2022 (13:04 PM)Dj Omzo Atlantic Fm
En Avril, 2022 (13:28 PM)Reply_author
En Avril, 2022 (15:46 PM)Participer à la Discussion