Edité par « La Cheminante plein champ », le recueil de poèmes « Rhapsodies fluviales » de Hamidou Sall est un lieu d’expression où se forgent les cœurs et les âmes des enfants à la recherche d’un idéal de vie. La première étude de l’homme qui veut être poète, rappelait Rimbaud, est sa propre connaissance ; il cherche son âme, il l’inspecte, il l’apprend.
Ce précepte, l’auteur des « Rhapsodies fluviales » ne s’est pas contenté de le pratiquer ; il nous relate comment il l’a mis en œuvre, écrit dans la préface l’agrégé en philosophie et avocat aux barreaux de Paris et New York, Barthélemy Faye. Fils spirituel du président-poète, Léopold Sédar Senghor, pour avoir été l’ami de feu Philip Maguilen Senghor (fils de Léopold S. Senghor), Hamidou Sall fait un chant nostalgique dédié aux amis, parents...bref à tous ceux qui portent en eux une âme heureuse.
Le premier poème du livre nous en dit plus. Titré « Léopold Sédar Senghor...à Colette Senghor, son épouse », l’auteur écrit : « Au seuil de la porte dernière qui s’ouvre sur l’ombre épaisse, serein dans sa patience paysanne quand l’ange de l’aube fut venu, le poète sérère avait déposé sa plume au pied de sa blonde bergère. Nobles et dignes, les hautes koras et les longs balafons gémirent au loin. Et tamtams et tabalas dans le silence du recueillement cadencèrent la nuit normande, nuit africaine, nuit de Sine ». Car, « la négritude n’est pas un souvenir, elle est l’âme qui souffle au cœur du poème », lit-on dans la postface.
Dans cet ouvrage de moins de 100 pages, l’auteur a choisi deux genres littéraires pour nous offrir, à travers un même souffle littéraire, la poésie (première partie du livre) et le récit (deuxième partie). En réalité, renseigne le préfacier, « récit initiatique de la quête du mayo, ce fleuve inconnu du royaume d’enfance de l’auteur, si loin si près des tanns du père spirituel, afin que le libèrent enfin, pour notre partage, quelques alluvions d’une parole poétique ».
II a choisi la poésie et la prose pour rendre hommage aux grands poètes et maîtres de la parole comme Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Amadou Lamine Sall, la cantatrice Yandé Codou Sène, Samba Diabaré Samb ou, dit-il, « un trésor surgi de Guédé »... « Et, au cœur battant de sa création poétique, Hamidou Sall déploie sa vision de la poésie en un voyage inattendu : de son Sénégal natal viscéralement attaché à la poésie française, à la Grèce ancienne et aux pays de l’Est. La carte géo-poétique dessinée par les fleuves dans ces « Rhapsodies fluviales » constitue une filiation entre les poètes », soutient l’éditeur.
2 Commentaires
Pd_a_letranger
En Novembre, 2010 (04:23 AM)Diakhaté
En Novembre, 2010 (00:21 AM)Participer à la Discussion