Parce que les droits d'auteur constituent une partie intégrante des droits de l'homme, le Bsda sollicite le concours des organisations de défense des droits de l'homme du Sénégal pour les faire respecter.C'est à ce titre que la Lsdh compte offrir une ‘assistance judiciaire et juridique pour la protection sociale des artistes et la protection de la propriété intellectuelle’.
Informer et sensibiliser davantage la communauté artistique sur la problématique de la propriété intellectuelle, l’importance des droits d’auteur, la protection sociale des artistes et la protection de la propriété intellectuelle pour un respect impérieux des droits d’auteur au Sénégal. Tels ont été les différents sujets passés au peigne fin, lors de la rencontre entre le Bureau sénégalais du droit d’auteur (Bsda) et la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), où les jalons d'une collaboration allant dans ce sens ont été posés par les deux entités. Le Bsda s’inscrit ainsi dans une dynamique de progrès pour le respect de ces droits d’auteur. Et la visite au siège de la Lsdh a servi de cadre pour réaliser cet objectif. Dans ce dessein, le bureau du droit d’auteur compte désormais sur le soutien des organisations de défense des droits de l'homme pour imposer le ‘respect du droit d'auteur au Sénégal’.
A la tête d'une forte délégation composée de membres de la structure dont elle dirige, la directrice générale du Bsda, Mme Abibatou Siby, profite de l'occasion pour indiquer que ‘le respect du droit d'auteur au Sénégal est très problématique et que par conséquent, le Bsda est dans un conflit très douloureux. Le vécu quotidien des artistes est trop dur, surtout ceux qui sont en fin de carrière. C'est pourquoi, la direction générale du Bsda préfère des démarches de proximité avant toute saisine judiciaire’. Elle invite les défenseurs de droits humains dans la ‘lutte pour le respect du droit d'auteur’ qui est une ‘partie intégrante des droits de l'homme’. Une occasion pour le doyen El Hadji Samba Diabaré Samb de rappeler l'intérêt de la culture dans un pays puis l'origine des différentes castes au Sénégal. Il rappelle également le rôle joué par ces derniers dans cette période où aucune réglementation n'était en vigueur jusqu'à la création du Bsda qui tente de défendre leurs droits. Le doyen Samb juge nécessaire d'élargir le champ de la lutte en passant par les organisations de défense des droits humains. Il propose ainsi à la Lsdh de se porter volontaire pour défendre les droits des artistes et créateurs.
Assistance judiciaire et juridique
Le coordonnateur de la Ligue sénégalaise des droits humains, Me Assane Dioma Ndiaye, explique l'importance de la protection de la propriété intellectuelle, réitère l'engagement et la disponibilité de la structure qu’il dirige pour la promotion, la protection et la défense des droits d’auteur au Sénégal. Au nom de la Lsdh, l'avocat promet une participation de tous les membres de cette organisation à tous les niveaux du combat, avec notamment ‘l'assistance judiciaire et juridique’. Les membres de la Ligue des droits humains apportent leurs contributions sur le sujet. L'avocate Rama Bâ salue l'initiative et la rigueur du travail mené par le Bsda, tout en réitérant la disponibilité et l'engagement de la Lsdh. Me Yaré Fall attire l'attention des membres présents à la rencontre sur la pratique des opérateurs téléphoniques concernant l'utilisation des chansons sans indemniser les auteurs. Il dénonce ainsi ‘l'absence d'une volonté politique de l'Etat’.
Pour atteindre les résultats escomptés à travers cette initiative d’imposer un respect impérieux au droit d’auteur, le Bureau sénégalais du droit d’auteur et la Ligue sénégalaise des droits humains envisagent une série d'activités, dans le cadre de la lutte contre toutes les pratiques qui vont à l'encontre des artistes. Dans ce sillage, l'organisation de séminaire, de conférence et de débats télévisés et radiophoniques ne sont pas exclus.
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