Le lancement du Cinquantenaire du théâtre Daniel Sorano, avant-hier, s’est tenu en présence des ministres Mbagnick Ndiaye de la Culture et de la Communication ainsi que Mariama Sarr en charge de la Femme, de la Famille et de l'Enfance. Au programme, une pièce de théâtre et des envolées de l’Ensemble lyrique ont été proposées au public.
C’était l’affluence des grands soirs au théâtre Daniel Sorano. 50 ans que ce temple de la culture a vu défiler d’éminents artistes de tous genres. Pour fêter ce demi-siècle, une série de manifestations est prévue durant toute l’année 2015. C’est pourquoi le ministre Mbagnick Ndiaye a soutenu que « l’intérêt majeur de ce Cinquantenaire de Sorano réside dans le fait qu’il participe, de manière réelle, à porter plus haut et plus loin le rayonnement culturel du Sénégal ». Dans cette même logique, il a salué le travail de cette structure qui « contribue, de manière positive et directe, au divertissement et à l’éducation des populations ». Il a, en outre, rappelé la décision du gouvernement d’appuyer Sorano. Avant ce spectacle, le Dg de Sorano, Sahite Sarr Samb, a souhaité la bienvenue à tout le monde.
Du point de vue du spectacle, les comédiens de la troupe nationale dramatique ont rivalisé de talent en proposant « Nio yam keep », ou l’histoire d’un couple tiraillé par la loi de la parité. Ndèye Coumba, une femme très soumise et soucieuse de la capacité financière de son mari à joindre les deux bouts, se lance dans la vente d’arachide. Un bon jour, ayant entendu la loi sur la parité, elle a pensé pouvoir imposer ses droits. Mais Birame prend les menaces de Ndèye Coumba à la légère.
L’Ensemble lyrique toujours d’aplomb
Un après-midi, il s’aperçoit que sa femme n’a rien préparé. C’est le début d’une joute qui ne tarde pas à virer au vinaigre. C’est dans ce désordre que Malèye fut dépêché pour régler le problème. La maison, qui était en proie à une bataille, est vite transformée en lieu de « Khawaré » et le jouissif prit le pas sur les querelles. Du point de vue des mélodies, Astou Ndieguel Diongue est venue apporter sa contribution. La dame, témoin de l’histoire du théâtre Daniel Sorano, a revisité la chanson qui a fait sa renommée, « Salimata aduna nileu ». La communion est totale. Les spectateurs n’étaient pas à bout de leur surprise. Après la pièce de théâtre, les divas ont assuré le spectacle. Kora, balafon et « tama » (tambour d’aisselle) furent de sortie. Athia Wélé, avec sa voix d’or, nous a caressés les oreilles avec des notes venues de son Fouta natal.
Puis vint Fatou Talla Ndiaye, qui fit honneur à son rang. Le Sine et le Saloum n’ont jamais été aussi bien représentés. Et quand vient le tour de Fanta Sakho, le public était déjà conquis. Une envolée lyrique entonnée avec l’auditoire a clôturé la performance de la diva. Soda Mama Fall, Ndèye Mbaye Djinma Djinma, Khady Diouf … ont fait vibré plus tard Sorano.
Le ministre de la Culture et de la Communication promet 10 millions de FCfa aux divas.
La fête était totale pour les chanteuses de l’orchestre nationale. Et pour cause une enveloppe de 10 millions de FCfa est promise aux divas par le ministre de la culture et de la communication Mbagnick Ndiaye. Il a profité de cette cérémonie de lancement du cinquantenaire pour annoncer ce geste, en faveur des divas de Sorano. Pour une meilleure gestion de ces fonds, il a demandé à ces femmes de se regrouper en Gie, et utiliser ce financement à bon escient.
Malick GAYE (stagiaire)
1 Commentaires
Dou Senghor
En Mars, 2015 (17:56 PM)SORANO est sans doute le seul théâtre au monde à conserver ses acteurs jusqu'à en faire des momies.
Bon anniversaire.
Participer à la Discussion