
Il s’agit de la présentation officielle du livre collectif intitulé : «Seydi El Hadj Malick Sy, érudit et soufi africain du début du 20e siècle ». L’ouvrage est le fruit d’une collaboration entre d’éminents professeurs, sous la direction des Professeurs Abdou Salam Fall et Abdoul Aziz Kébé.
Un livre de 428 pages, qui constitue une démarche inédite visant à vulgariser la vie et l’œuvre de Maodo, grande figure de l’islam soufi en Afrique.
Le choix de présenter cet ouvrage à Tivaouane, ville symbole de la Tijaaniyya, de surcroît à l’occasion du Mawlid, renforce, selon les auteurs, « l’importance de l’héritage spirituel de Seydi El Hadj Malick Sy ».
Et surtout de noter «l’approche collaborative qui a marqué la réalisation de ce projet, où plusieurs chercheurs se sont penchés sur les aspects historiques, philosophiques et théologiques de l’œuvre de l’érudit».
Ainsi, ce livre vise à «offrir aux générations actuelles et futures une compréhension approfondie du rôle majeur que Seydi El Hadj Malick Sy a joué dans l’expansion de l’islam au Sénégal et dans le monde».
« Cet ouvrage est un hommage à un homme dont l’œuvre continue de marquer profondément l’histoire religieuse de l’Afrique de l’Ouest, qui a su allier éducation spirituelle et action sociale, érigeant la ville de Tivaouane en centre religieux incontournable », a-t-on souligné, lors de la présentation suivie par un public composé de personnalités religieuses, de chercheurs, d’étudiants et de disciples de la confrérie Tijaane, tous désireux de rendre hommage à la contribution exceptionnelle de Maodo à l’islam en Afrique.
1 Commentaires
Que de bruit dans le quotidien du citoyen sénégalais. Cela fait bientôt quarante-cinq ans que j’ai « émigré » mais, tous les matins et avant de me coucher, j’observe un rituel en m’informant sur ce qui se passe sur ma terre natale. J'essaie aussi de m'acquitter de ce que je me suis fixé comme devoir envers les miens. J’ai le sentiment que le sénégalais doit être enivré par le le bruit généré par les manifestations confrériques nombreuses, les turpitudes des politiciens, les difficultés de la population à disposer du minimum vital tel que l’eau, l’électricité et des denrées hors de prix pour manger convenablement. Dans tout cela, il y a un autre bruit qui gronde et qui doit trouver écho pour ne pas emporter une proportion importante de la jeunesse : l’émigration clandestine.
Il y a nécessité de hiérarchiser dans ce capharnaüm. Les manifestations confrériques, notre manque légendaire de courage et de sincérité fait que nous n’en sortirons jamais mais, à la limite, je dirais que nous nous en accommodons malheureusement. Quant à la dissolution de l’assemblée nationale, franchement, pensez-vous que 10% de nos députés ont une once d’utilité pour la nation ? C’est dire que si on supprimait cette institution on s’en sentirait peut-être mieux. Pour les difficultés de la population et l’émigration, fondamentalement liées par la relation « cause-effet », nous devons franchir un pas et exiger de nous-mêmes que la réflexion collective ait lieu tout de suite pour que des pistes de solution émergent. Inutile de sermonner, culpabiliser voire sanctionner cette jeunesse, nous n’obtiendrons aucun résultat avec pareille démarche. Depuis que le monde est monde, on a toujours puni, sermonné l’enfant sans jamais obtenir de lui une obéissance efficiente. Par contre, ce qui a toujours marché c’est une vraie éducation suivie d’une formation avec, au bout, une insertion sociale et économique synonyme de dignité. Dans la chronologie historique du Sénégal, nous avons connu une période assez longue pendant laquelle être jeune au Sénégal pouvait rimer avec espoir et courage. Que s’est-il passé pour que la tendance se soit inversée ? Notre priorité est de cerner les vraies causes pour gagner du temps, freiner l’hécatombe. Le temps des coupables viendra plus tard s’il le faut. Il se pourrait même que nous sortions de cette réflexion en étant tous coupables, ne serait-ce que par notre silence et notre inaction.
Là où je suis, je croise le chemin de jeunes migrants et j’essaie d’aider dans un cadre strict mais humain.
J’ai la certitude que la solution est chez nous, pas ailleurs, mais elle doit émerger d’assises nationales immédiates avec une feuille de route claire, sincère et opposables pour ceux qui devront la mettre en œuvre. La vérité sera dure à avaler mais nous n'avons plus le choix, il faut se faire violence pour nos enfants, nos petits-enfants.
À quelques jours d’un funeste anniversaire, permettez-moi de vous rappeler ce que la nation sénégalaise entière avait promis il y a 22 ans : « PLUS JAMAIS CELA ».
Au rythme où les naufrages se produisent, le « CELA » nous le dépasserons bientôt si ce n’est déjà fait. Respectons au moins notre serment, ne serait-ce que pour ceux à qui nous l’avions fait.
Participer à la Discussion