Le Zimbabwe a arraché son indépendance dans la douleur, après plus de dix années de lutte armée. Le jour de l’accession de l’ex-Rhodésie du Sud à la souveraineté nationale, le célèbre chanteur de reggae décédé le 11 mai 1981 était là, sur scène, face à Robert Mugabe.
Le 18 avril 1980, le Zimbabwe accédait à l’indépendance. Une souveraineté célébrée fièrement dans le stade Rufaro, au cœur de Highfield, le township de la capitale Salisbury (l’actuel Harare). Ce jour-là, dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 avril 1980, Bob Marley et les Wailers agrémentent la soirée. Ils interprètent entre autres Zimbabwe, cet appel vibrant au panafricanisme.
Invités de marque
Le moment est éminemment historique : la dernière colonie européenne sur le continent s’apprête à rentrer dans le concert des États libres. Des personnalités et représentants de 100 pays, dont 11 chefs d’État, ont fait le déplacement. Un parterre d’invités de marque dont le prince Charles du Royaume-Uni, lord Hoames, le dernier gouverneur du pays, Kurt Waldheim, le secrétaire général de l’ONU, Edem Kodjo, celui de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), le président zambien Kenneth Kaunda ou la Première ministre indienne Indira Gandhi.
Le stade est comble. Plus de 35 000 personnes enthousiastes assistent à la cérémonie. Des milliers d’autres sont bloquées à l’extérieur, voire dispersées par des gaz lacrymogènes, l’enceinte ne pouvant accueillir toux ceux qui veulent à tout prix assister à la disparition de la dernière parcelle de l’empire britannique sur le continent.
Le moment est éminemment historique : la dernière colonie européenne sur le continent s’apprête à rentrer dans le concert des États libres. Des personnalités et représentants de 100 pays, dont 11 chefs d’État, ont fait le déplacement. Un parterre d’invités de marque dont le prince Charles du Royaume-Uni, lord Hoames, le dernier gouverneur du pays, Kurt Waldheim, le secrétaire général de l’ONU, Edem Kodjo, celui de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), le président zambien Kenneth Kaunda ou la Première ministre indienne Indira Gandhi.
Le stade est comble. Plus de 35 000 personnes enthousiastes assistent à la cérémonie. Des milliers d’autres sont bloquées à l’extérieur, voire dispersées par des gaz lacrymogènes, l’enceinte ne pouvant accueillir toux ceux qui veulent à tout prix assister à la disparition de la dernière parcelle de l’empire britannique sur le continent.
À minuit, dans un silence absolu, l’Union Jack descend du grand mât installé au milieu du stade et la laisse place au drapeau quadricolore du jeune État. La Rhodésie du Sud devient le Zimbabwe. Pour de vrai, cette fois-ci. Car à deux reprises, l’indépendance proclamée n’avait pu obtenir une quelconque reconnaissance internationale.
« Minorité colonisatrice raciste »
Il en futainsi de celle décrétée unilatéralement par la Rhodésie du Sud sous le nom de Rhodésie le 11 novembre 1965 par Ian Smith, alors Premier ministre (la Rhodésie du Nord était devenue indépendante un an plus tôt sous le nom de Zambie). Ni la métropole britannique ni aucun État ne l’avait alors reconnue. Les résolutions 216 et 217 du Conseil de sécurité de l’ONU avaient même qualifié la démarche de Ian Smith d’ »usurpation de pouvoir par une minorité colonisatrice raciste ».
Il en futainsi de celle décrétée unilatéralement par la Rhodésie du Sud sous le nom de Rhodésie le 11 novembre 1965 par Ian Smith, alors Premier ministre (la Rhodésie du Nord était devenue indépendante un an plus tôt sous le nom de Zambie). Ni la métropole britannique ni aucun État ne l’avait alors reconnue. Les résolutions 216 et 217 du Conseil de sécurité de l’ONU avaient même qualifié la démarche de Ian Smith d’ »usurpation de pouvoir par une minorité colonisatrice raciste ».
La position de l’ONU sera la même envers le pouvoir de Mgr Abel Muzorewa, nationaliste opposé à la lutte armée qui succéda à Ian Smith en 1979, après des élections législatives boycottées par les mouvements de guérilla : la Zanu de Robert Mugabe (Zimbabwe African National Union) et la Zapu de Joshua Nkomo (Zimbabwe People’s National Union).
Les accords de Lancaster House sont signés, le 21 décembre 1979, à Londres, entre les délégués des guérilleros rassemblés dans le Front patriotique (Robert Mugabe et Nkomo, notamment), les représentants du gouvernement de Salisbury et les autorités britanniques. Ils consacreront une indépendance si longtemps attendue.
Adieu le régime raciste de Ian Smith et la colonisation britannique, qui auront fait plus de 25 000 morts en 90 ans d’oppression. Place à une nouvelle ère. Celle du président Canaan Banana et, surtout, de son Premier ministre Robert Mugabe, l’ancien chef de la guérilla, dont le parti a remporté les législatives organisées un mois avant l’indépendance.
7 Commentaires
Focusactu.net
En Mai, 2021 (08:37 AM)Yes, I Cry
En Mai, 2021 (08:46 AM)Reply_author
En Mai, 2021 (09:24 AM)Xeme
En Mai, 2021 (10:58 AM)Prenez un Robert Mugabé, le matraquage de bulles médiatiques, fabriquées par l'Occident et appliquées par des journaleux africains, fait que beaucoup de jeunes africains retiennent Mugabé= Choléra. Peu se souviendront que quand Bob Marley chantait :
"Every man gotta right to decide his own destiny...
Brother, you're right, you're right...
Natty Dread it in-a (Zimbabwe)"
C'était ce R. Mugabé qui était honoré par cette chanson. Le dirigeant de la ZANLA, qui libéra la Rhodésie de l’apartheid, qui reprit les terres de noirs des mains des blancs pour les redistribuer aux propriétaires, est diabolisé par des enfants d'Afrique. Le blanc n'a plus besoin de se salir les mains. Il a ses toutous chez nous.
Pour diaboliser Bokassa rien de plus simple que de l'accuser de conserver pour sa consommation de la chair humaine dans ses frigos. Et aux perroquets d'Afrique de le répéter.
Je veux tout simplement dire que si le blanc avait, en 1800, les moyens médiatiques qu'il a aujourd'hui, s'il avait ses perroquets noirs dispersés en Afrique comme aujourd'hui, nous n'aurions pas aimé un Samory, ni Lat Dior, ni Elhadj Oumar, ni Ahmadou Bamba. Parce que leurs médias, repris par leurs perroquets d'ici, nous les auraient présentés diabolisés. Samory nous aurait apparu comme distributeur de choléra dans le Mandé, Lat Dior (contre lequel ils avaient réussi à retourner Demba War Sall) nous aurait apparu comme traître. Mais face à leurs outils de propagande et de diabolisation, nos griots traditionnels ont opposé des narrations avec la Kora et le Khalam, les légendes des veillés et grâce à cette résistance nous avons aimé nos héros. Nos griots modernes (les journalistes) sont aujourd'hui les premiers traîtres de l'Afrique. Bardés de diplômes pompeux, aucun d'eux n'arrive à la cheville d'un Hadj Mansour. Tous trompés et corrompus par des distinctions du genre "Lauréat du grand Prix Con-Servile de Reporter sans Frontières" ou " Lauréat du prix de prestige Votre-Obligé de Reuters pour son article sur les droits de l'homo, nos petits journalistes redoublent d'ardeur dans la servitude.
Siley
En Mai, 2021 (11:14 AM)Nous savons que la lutte pour l'indépendance est devant nous. Rip Bob Mugabe Rip Bob Marley
Dioumah
En Mai, 2021 (13:21 PM)RIP MARLEY.
Dioumah
En Mai, 2021 (08:58 AM)BAYIL TOKH BI.
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