Les résultats de la campagne agricole de 2012-2013 sont globalement satisfaisants, même s’ils appellent quelques interrogations, a affirmé Mamadou Cissokho, président d’honneur du Conseil national de concertation des cadres ruraux (CNCR). ‘’Globalement, les résultats de la campagne agricole 2012-2013, en tout cas l’observation qu’on en fait, est que dans beaucoup de zones il y a eu des résultats satisfaisants pour les céréales, pour les arachides, le riz etc’’, a dit M. Cissokho, dans un entretien au mensuel Agropasteur du mois de mars.
‘’Loin d’avoir les détails des chiffres, mais je sais que les gens ne se
plaignent pas. Donc ce qui est important à noter c’est que pour une
première fois dans l’histoire de notre agriculture il y a eu des
flambées de prix des arachides. On ne connait pas trop les raisons, mais
en tout c’est une situation qui aujourd’hui a des avantages mais
également des interrogations’’, a-t-il souligné.
Le prix de 190 francs le kilogramme d’arachide est monté aujourd’hui
jusqu’à 250 francs, ‘’cela veut dire qu’il y a une différence qui varie
entre 10 francs jusqu’à 50 francs CFA. Globalement, une telle situation à
vue d’œil et sans la réflexion est formidable’’, s’est-il réjoui.
Selon lui, ‘’les gens ont gagné de l’argent et maintenant il faudra voir
si c’est une situation qui va durer ou bien si c’est seulement à cause
de certaines positions qui font qu’on ne sait pas trop qu’est ce qui va
se passer les années à venir’’.
Evoquant les cas du mil souna, du sorgho et du maïs, Cissokho relève que
‘’globalement on n’a pas vu une baisse des prix des céréales depuis
deux voire trois ans. Ce qui est un avantage sur le plan du revenu et
évidemment avec des interrogations’’.
Le président d’honneur du CNCR signale que ‘’le premier dilemme de
l’agriculture globalement au Sahel et au Sénégal est comment régler deux
équations’’, notamment assurer de bons revenus aux paysans et des prix
abordables aux consommateurs.
''Le deuxième problème se pose par rapport aux produits importés'', a
souligné Mamadou Cissokho qui a déploré également la faible productivité
des productions sous pluie.
‘’La production du riz irrigué même du riz pluvial maintenant avec la
semence Nérica continue de progresser. Ce qui n’est pas mal. Mais pour
l’arachide, le riz, le petit millet, le Sanio, le sorgho, on n’ a pas
encore de pic dans la production’’, a-t-il expliqué.
Pour lui, ‘’voilà un peu les questions qui tournent autour et qui constituent des dilemmes importants’’.
''A cela s’ajoute aussi le coût des intrants, a dit Cissokho, estimant
que ‘’ (si) aujourd’hui ça marche, (c’est) parce qu’il y a une
subvention’’.
Maintenant, a-t-il souligné, ‘’il faut essayer de voir, sans subvention,
(si) avec les rendements actuels, il est possible de continuer de
produire assez pour la population sénégalaise’’.
‘’Donc globalement, on peut dire que la campagne 2012-2013 a été bonne.
Mais il y a aujourd’hui ces grandes questions sur lesquelles on constate
qu’il n’y a pas d’espaces pour les approfondir pour commencer à
réfléchir sur la meilleure formule’’, a dit le président d’honneur du
CNCR.
1 Commentaires
Waar Wi
En Mars, 2013 (21:33 PM)l'évaluation d'une campagne se fait à partir du rendement, de la prévision de récolte par produit et de la récolte réelle.
Pour vous rafraichir la mémoire rappelez vous de la mauvaise qualité des semences, de l'absence des engrais , de la faiblesse des quantités et du retard dans l'acheminement.
Soyons objectifs et sérieux.
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