
L’article publié, hier à la Une par Seneweb News, et qui relatait les informations de nos confrères du journal Le Quotidien faisant état d’une complicité de hauts responsables de la police nationale avec des narcotrafiquants a eu l’effet d’une bombe à neutrons.
Et L'Observateur de faire remarquer que les effets sont exactement proportionnels à la gravité des accusations qui auraient été fournies par le désormais ancien Directeur de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis), le commissaire Cheikkhna Cheikh Saadbou Keïta.
L’actuel patron de la police nationale, Abdoulaye Niang, est nommément cité. On lui reproche d’avoir des «accointances avec des narcotrafiquants».
Des officiers supérieurs proches de l’actuel Directeur général de la police nationale (Dgpn), Abdoulaye Niang, et de son prédécesseur, Codé Mbengue, se sont confiés à nos confrères de L’Obs.
«C’est grotesque et dénoué de tout fondement. Codé Mbengue qui en est à sa 34ème année de sa carrière défie quiconque de prouver qu’il a une fois dans sa carrière, eu à détourner le moindre sou ou verser dans quelques malversations que ce soit», déclare la source de nos confrères.
D’ailleurs, il est en train d’étudier sérieusement la question pour saisir qui de droit et dans les plus brefs délais. Car, pour lui, il est hors de question que son nom soit terni de la sorte. Codé Mbengue veut l’ouverture d’une instruction et ne voudrait pas que cette affaire reste sans réaction officielle. «C’est quand même le directeur général de la police qui est traîné dans la boue», soutient-elle.
L’on est invité à se poser la question de savoir pourquoi l’accusateur a attendu d’être éjecté pour faire ce type de déballage «alors qu’à la tête de l’Ocrtis, il avait la latitude d’aviser sa hiérarchie directe. Aussi, l’accusateur bien que n’étant plus à la tête de l’Ocrtis, est toujours en fonction et donc soumis à l’obligation de réserve. Ce qui lui interdit d’étaler sur la place publique des accusations aussi scandaleuses qu’elles puissent être».
Les hauts gradés de la police qui se sont confiés à notre source pensent qu’«il n’est pas élégant de s’en prendre de la sorte à l’actuel Directeur général de la police, Abdoulaye Niang, dont l’excellent travail à la tête de l’Ocrtis est reconnu, même en dehors de nos frontières». «S’ils veulent le faire débarquer, il y a une manière plus élégante de le faire, que de le jeter de la sorte en pâture», font remarquer d'autres sources.
Les gradés de la police soutiennent que cette affaire peut écorner gravement l’image du Sénégal. «Le Sénégalais qui est le seul pays de la sous-région à échapper à l’emprise des narcotrafiquants, passerait pour un Etat narcotrafiquant, à l’image de la Guinée-Bissau», regrette-t-on.
Sur les dispositions à prendre, les interlocuteurs de L'Obs pensent que le dossier devrait systématiquement être confié à la Direction d’instruction des services de sécurité, (Diss), la structure la plus habilité, selon eux, à diligenter ce type d’enquête. A défaut, notent nos sources, l’Etat devrait mettre en place une commission d’enquête pour étudier avec une parfaite minutie cette affaire.
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