
En se prononçant, samedi, sur la question de la torture au Sénégal lors d'un séminaire organisé par la Ligue sénégalaise des Droits humains (Lsdh), l'ambassadeur des Pays-Bas ne s'est pas empêché d'évoquer la question de la dépénalisation de l'homosexualité agitée ces derniers jours au Sénégal. « Il y a des sujets très sensibles. Chez moi, aux Pays-Bas, le choix de l'homme est central », a souligné Pieter Jan Kleiweg De Zwaan, repris dans les colonnes du Quotidien. Même s'il ne le dit pas ouvertement, nos confrères croient savoir que l'ambassadeur est pour que cette question qui touche les droits de l'homme soit discutée de manière sincère. Pour lui, « Il n'y a pas de tabou pour les droits de l'homme et des pays africains, comme le Malawi et l'Afrique du Sud, ont dépénalisé l'homosexualité. C'est essentiel que chaque pays fasse un débat sur ce sujet », ajoute Pieter Jan Kleiweg De Zwaan, tout en précisant qu'il revient aux Sénégalais de se prononcer là-dessus. Selon le représentant de la Hollande au Sénégal, en effet, « c'est une discussion qu'il faut stimuler. Nous allons donner les moyens à la Ligue sénégalaise des Droits humains afin de sensibiliser sur ce sujet ». La dépénalisation de l'homosexualité présente des obstacles très sérieux et le Coordonnateur de la Ligue sénégalaise des Droits humains, qui ne voudrait pas s’attirer les foudres des religieux, a décliné cette proposition. « Nous ne pourrons jamais soutenir dans notre pays la dépénalisation de l'homosexualité », a précisé Me Assane Dioma Ndiaye. Selon nos confrères, ce dernier trouve aussi que l'Etat doit, de façon générale, respecter ses engagements et inscrire la question des droits de l'homme au cœur de la gouvernance.
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