
« Je ne vois pas en quoi le développement des investissements de la Chine (en Afrique : ndlr) constituerait un danger pour la démocratie », a botté en touche le président Macky Sall dans un entretien au magazine new-yorkais, Foreign affairs parcouru par Seneweb News, ce jeudi.
Au contraire, le chef de l’Etat sénégalais trouve beaucoup de mérites à la coopération avec les partenaires chinois, qui ont fini de damer le pion sur le continent, aux occidentaux en termes d’investissements. Macky Sall de vanter une coopération qu’il estime « beaucoup plus dynamique et beaucoup plus efficace que celle avec les Etats-Unis ou l’Union européenne ». Il explique : « La (bonne) gouvernance requiert de nombreux critères (…), beaucoup de procédures. Parmi les obstacles à une coopération réussie, les procédures à n'en pas finir », a critiqué le chef de l’Etat sénégalais.
« Chaque partenaire, dit-il, a sa propre liste des procédures (à respecter : ndlr); par conséquent, les Etats perdent beaucoup de temps avec ces procédures », a regretté Macky Sall. Avant de relativiser : « Je ne suis pas en train de dire que la Chine fait mieux que les autres, mais elle est tout au moins plus rapide. Et nous, nous avons besoin de gagner du temps ».
Pour rappel, Macky Sall dans un autre registre, a, lors d'une sortie récente, dénoncé « la lenteur des procédures » de passation de marchés par l'Autorité de régulation des marchés publiques (Armp). Ce qui a été interprété comme un feu vert en faveur du gré à gré dans l'attribution des marchés publics. « Je ne suis pas là pour gérer des procédures. Ce sont les procédures qui doivent m’accompagner. Il ne faut pas qu’on se laisse ligoter par des procédures obsolètes qui nous empêchent d’avancer », avait-il fustigé.
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