En 2023, le Sénégal va devenir un pays producteur et exportateur de pétrole et de gaz naturel. Le pays compte, fortement, s’appuyer, sur la deuxième ressource citée dans son processus de développement, en partie grâce à son exportation. Et les potentiels clients se manifestent déjà, en nombre.
Avec des réserves de gaz estimées à 1400 milliards de m3, La Grande Tortue Ahmeyim (GTA) est considérée comme l’un des plus grands champs gaziers d’Afrique. Ce projet gazier, né d’une initiative commune entre le Sénégal et la Mauritanie, pourrait rapporter aux deux pays sur les 20 prochaines années entre 80 et 90 milliards de dollars. Un potentiel énorme qui nourrit des ambitions et aiguise des appétits surtout de pays européens. L’exemple le plus récent est la première sortie africaine du chancelier allemand, Olaf Scholz, au Sénégal le 22 mai dernier. Cette visite, bien loin d’être qu’une simple prise de contact, a été l’occasion pour l’homme d'État allemand d’aborder, avec le Président Macky Sall, la question du gaz sénégalais dans l’optique d’une future coopération entre les deux Etats.
Une demande que son hôte, Macky Sall a assuré être prêt à satisfaire et à faire bien plus encore : « Nous sommes prêts, nous au Sénégal en tout cas, à travailler dans une perspective d'alimenter le marché européen en GNL (gaz naturel liquéfié). Le chancelier allemand a, par ailleurs, promis que des discussions se poursuivront « de manière intensive ».
Toujours au cours de cette année 2022, la République Tchèque a, elle aussi, manifesté sa volonté de nouer un partenariat avec le Sénégal pour l’exportation de son gaz. Le 15 juillet dernier, le ministre du pétrole et des énergies, Aïssatou Sophie Gladima a reçu le Vice-Ministre Tchèque des Affaires étrangères pour les questions économiques, Martin Tlapa. Ce dernier a confié que la Tchéquie était particulièrement intéressée par le gaz sénégalais. « Tenant compte de la situation actuelle due à la crise ukrainienne, la République Tchèque est à la recherche de partenaires et souhaiterait ainsi investir en Afrique, dans le domaine de l’énergie et des mines et spécialement au Sénégal », a-t-il indiqué, assurant que son pays souhaite investir au Sénégal dans le domaine de la coopération interuniversitaire.
Poutine dispose, Sall propose
Il faut dire que cette succession d’opérations de charme effectuées au cours de cette année est loin d’être un hasard. Elles interviennent au moment où l’Union Européenne a pris la décision d’infliger à la Russie une cascade de sanctions en réponse à son opération militaire russe entamée en Ukraine en début d’année. Des sanctions qui touchent plusieurs secteurs et se répercutent sur l’approvisionnement en énergie russe. En effet, la Russie a décidé de contre-attaquer en exigeant aux pays ayant adopté ces sanctions de régler leurs achats de gaz en roubles et non plus en dollars ou en euros au risque de couper les livraisons. Une proposition déclinée par les Etats de l’UE qui ont préféré se tourner vers des alternatives. Une décision compréhensible au vu de la dépendance vis-à-vis de la Russie en matière d’approvisionnement en gaz, soit 45%. Raison pour laquelle, bon nombre de pays européens se rabattent sur le continent africain notamment le Sénégal, l’Algérie, l’Egypte et le Nigéria. Sans oublier l’alternative américaine qui reste moins avantageuse que le Sénégal à cause du temps d’acheminement de 12 à 15 jours vers l’Europe contre 5 à 6 jours pour le pays de la Teranga.
L’engrais, l’autre enjeu du gaz
Cette volonté à vouloir trouver des options au gaz russe ne découle pas de la simple raison d’un désir de se tenir au chaud durant l’hiver, il se trouve qu’elle a, également, une importance alimentaire. Le gaz est un élément essentiel dans la production d’engrais minéraux. Ces fertilisants sont fabriqués à partir d'ammoniac, obtenus en combinant l'azote de l'air et l'hydrogène provenant du gaz naturel. Cet enjeu a, d’ailleurs, été évoqué par le colonel de gendarmerie Patrick Martzinek lors d’un atelier à Dakar sur la crise alimentaire dans le contexte de la guerre en Ukraine et de la pandémie de Covid-19. « Il faut aussi savoir que la Russie est l’un des plus gros producteurs d’engrais dans le monde et il faut retrouver une certaine indépendance. Et quand on sait que le Sénégal va devenir un gros producteur de gaz, il faut anticiper. C’est d’ailleurs logique et c’est une bonne chose pour le Sénégal de savoir qu’il aura de nouveaux clients », a-t-il analysé. Une double dépendance corollaire (gaz et engrais) qui se fait d’ores et déjà ressentir en raison de la flambée du prix de ces fertilisants. Conscient de cela, le gouvernement russe a recommandé à ses producteurs d’engrais de suspendre leurs exportations.
Dilemme entre transition écologique et développement économique
Depuis plusieurs années déjà, les questions liées au réchauffement climatique et à la raréfaction des ressources sont au centre de toutes les tables rondes entre Etats. Des conséquences sur le plan climatiques qui invitent ces pays à agir en adoptant des plans de transition écologique. Chose qui a poussé une vingtaine d’Etats à s’engager d’ici fin 2022 à mettre un terme au financement à l’étranger de projets d’énergies fossiles lors de la COP 26 en 2021. Une feuille de route désavantageuse pour de nombreux pays africains dont le Sénégal qui n’a pour le moment pas encore démarré la production de ses hydrocarbures. A ce sujet, le Président de la République Macky Sall, en sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, n’a eu de cesse de porter la voix du continent en déplorant ce choix drastique. “Dans le cadre d’une transition d’une durée de 20 à 30 ans, nous devrons développer le gaz, et permettre que les banques de développement financent des projets gaziers. Les pays africains devraient investir dans des énergies propres, tout en continuant à avoir des énergies de base qui permettent le développement et l’accès à l’électricité aux 600 millions de personnes qui en sont encore privées. Nous interdire l’exploitation du gaz serait injuste”, a-t-il rappelé au cours du forum annuel de la fondation Mo Ibrahim sur le changement climatique en mai 2022. Une position sans doute confortée par le faible taux de pollution du continent s’élevant à 4% contre 95% pour les pays développés.
“À partir de 2030, le Sénégal espère percevoir jusqu’à 400 milliards de francs CFA par an de recettes directes”
Pour le colonel Mbarick Diop, ancien conseiller technique à la présidence de 1994 à 2003, le Sénégal doit faire fi des avis extérieures : « si nos intérêts au Sénégal c’est d’utiliser notre gaz pour notre développement propre grâce à la production d’électricité et à l’exportation nous ne pouvons pas nous en passer. Nous avons besoin d’engranger des ressources ». Le Colonel Diop a été, aussi, le premier président du comité national du changement climatique, poste qu’il a occupé pendant 7 ans. « Mais on doit les encourager à développer parallèlement des énergies renouvelables telles que le solaire et l’éolienne », ajoute-t-il. Toujours sur ce point, le Sénégal, avec le parc éolien de Taïba Ndiaye, a entamé lentement sa transition. Ce projet d’une puissance de 158,7 MW fournira de l'électricité à près de 2 millions de foyers Sénégalais.
Diversification des revenus du gaz : la clé du succès
Il est clair qu’au vu du potentiel de cette ressource naturelle (le gaz), elle sera considérée comme une véritable rampe de lancement pour l’essor de l’économie sénégalaise. Selon Mamadou Fall Kane, conseiller du président Macky Sall en matière d’énergie : « À partir de 2030, le Sénégal espère percevoir jusqu’à 400 milliards de francs CFA par an de recettes directes. La clé de répartition du gaz entre la Mauritanie et le Sénégal est de 50-50, puisque les experts estiment que le gisement se situe dans les mêmes proportions de chaque côté de la frontière maritime ». Il précise que dans la phase 1 du projet GTA, la production de gaz sera destinée à l’exportation. Par la suite, elle alimentera les centrales d’électricité de la Senelec qui jusque-là tourne grâce au gaz importé. A cela s’ajoute l’ambition pour l’Etat du Sénégal de créer 300 000 emplois par an pour les jeunes grâce à l’industrialisation financée par le gaz.
Le colonel Mbarick Diop estime qu’un réinvestissement rationnel des bénéfices tirées de ces ressources est un impératif pour créer une dynamique vertueuse du gaz : « Il faut qu’il y ait des projets structurants qui vont permettre au Sénégal de se développer. Je pense à la construction de chemins de fer mais aussi à la construction d’infrastructures d’exploitations du phosphate de Matam. Mais aussi à l’éducation car le capital humain est très important ».
« Il nous faut avoir une identification de tout notre potentiel humain », Mactar Sylla
Jusque là, les personnes et les structures chargées de l’exploitation et de la gestion des ressources naturelles sénégalaises étaient perçues comme des grandes muettes en raison de leur déficit criard en communication. Pour tenter de rectifier le tir, un panel de haut niveau a été organisé ce 29 juillet 2022 à Dakar par Petrosen Trading and Services. L’occasion a été saisie par le directeur général de la structure de prendre à revers certaines idées reçues sur la répartition des revenues sur l’exploitation des énergies sénégalaises. « Je vous dis clairement que cette communication est fausse. Les 10% dont on parle, c’est la part de Petrosen avant les découvertes. Pendant la phase d’exploration, on a voulu nous faire croire que c’est ce que le Sénégal récupère. On est tous conscient aujourd’hui que le minimum sera 52% sur l’un de nos champs et l’autre à 64%. Il faut alors oublier les 10% », a expliqué, Manar Sall. Le DG de Petrosen Trading and Services a, aussi, loué la qualité de la ressource humaine en charge de la gestion de ces ressources.
Dans le même sillage, Mactar Sylla, expert en communication et l’un des concepteurs du plan stratégique Gabon émergent, estime que l’Etat doit se tourner vers l’expertise sénégalaise en la matière présente à l’international. « Il faut qu’on tire le plus grand profit de tous ces experts que nous avons au niveau international », dit-il. Il ajoute : « Il y a beaucoup de sénégalais qui sont dans les structures gazières et pétrolières et qui connaissent ces marchés. Il nous faut véritablement avoir une identification de tout ce potentiel humain et les associer à la démarche en termes de concertation, en termes de conseils et en termes d’orientation ».
Avec des réserves de gaz estimées à 1400 milliards de m3, La Grande Tortue Ahmeyim (GTA) est considérée comme l’un des plus grands champs gaziers d’Afrique. Ce projet gazier, né d’une initiative commune entre le Sénégal et la Mauritanie, pourrait rapporter aux deux pays sur les 20 prochaines années entre 80 et 90 milliards de dollars. Un potentiel énorme qui nourrit des ambitions et aiguise des appétits surtout de pays européens. L’exemple le plus récent est la première sortie africaine du chancelier allemand, Olaf Scholz, au Sénégal le 22 mai dernier. Cette visite, bien loin d’être qu’une simple prise de contact, a été l’occasion pour l’homme d'État allemand d’aborder, avec le Président Macky Sall, la question du gaz sénégalais dans l’optique d’une future coopération entre les deux Etats.
Une demande que son hôte, Macky Sall a assuré être prêt à satisfaire et à faire bien plus encore : « Nous sommes prêts, nous au Sénégal en tout cas, à travailler dans une perspective d'alimenter le marché européen en GNL (gaz naturel liquéfié). Le chancelier allemand a, par ailleurs, promis que des discussions se poursuivront « de manière intensive ».
Toujours au cours de cette année 2022, la République Tchèque a, elle aussi, manifesté sa volonté de nouer un partenariat avec le Sénégal pour l’exportation de son gaz. Le 15 juillet dernier, le ministre du pétrole et des énergies, Aïssatou Sophie Gladima a reçu le Vice-Ministre Tchèque des Affaires étrangères pour les questions économiques, Martin Tlapa. Ce dernier a confié que la Tchéquie était particulièrement intéressée par le gaz sénégalais. « Tenant compte de la situation actuelle due à la crise ukrainienne, la République Tchèque est à la recherche de partenaires et souhaiterait ainsi investir en Afrique, dans le domaine de l’énergie et des mines et spécialement au Sénégal », a-t-il indiqué, assurant que son pays souhaite investir au Sénégal dans le domaine de la coopération interuniversitaire.
Poutine dispose, Sall propose
Il faut dire que cette succession d’opérations de charme effectuées au cours de cette année est loin d’être un hasard. Elles interviennent au moment où l’Union Européenne a pris la décision d’infliger à la Russie une cascade de sanctions en réponse à son opération militaire russe entamée en Ukraine en début d’année. Des sanctions qui touchent plusieurs secteurs et se répercutent sur l’approvisionnement en énergie russe. En effet, la Russie a décidé de contre-attaquer en exigeant aux pays ayant adopté ces sanctions de régler leurs achats de gaz en roubles et non plus en dollars ou en euros au risque de couper les livraisons. Une proposition déclinée par les Etats de l’UE qui ont préféré se tourner vers des alternatives. Une décision compréhensible au vu de la dépendance vis-à-vis de la Russie en matière d’approvisionnement en gaz, soit 45%. Raison pour laquelle, bon nombre de pays européens se rabattent sur le continent africain notamment le Sénégal, l’Algérie, l’Egypte et le Nigéria. Sans oublier l’alternative américaine qui reste moins avantageuse que le Sénégal à cause du temps d’acheminement de 12 à 15 jours vers l’Europe contre 5 à 6 jours pour le pays de la Teranga.
L’engrais, l’autre enjeu du gaz
Cette volonté à vouloir trouver des options au gaz russe ne découle pas de la simple raison d’un désir de se tenir au chaud durant l’hiver, il se trouve qu’elle a, également, une importance alimentaire. Le gaz est un élément essentiel dans la production d’engrais minéraux. Ces fertilisants sont fabriqués à partir d'ammoniac, obtenus en combinant l'azote de l'air et l'hydrogène provenant du gaz naturel. Cet enjeu a, d’ailleurs, été évoqué par le colonel de gendarmerie Patrick Martzinek lors d’un atelier à Dakar sur la crise alimentaire dans le contexte de la guerre en Ukraine et de la pandémie de Covid-19. « Il faut aussi savoir que la Russie est l’un des plus gros producteurs d’engrais dans le monde et il faut retrouver une certaine indépendance. Et quand on sait que le Sénégal va devenir un gros producteur de gaz, il faut anticiper. C’est d’ailleurs logique et c’est une bonne chose pour le Sénégal de savoir qu’il aura de nouveaux clients », a-t-il analysé. Une double dépendance corollaire (gaz et engrais) qui se fait d’ores et déjà ressentir en raison de la flambée du prix de ces fertilisants. Conscient de cela, le gouvernement russe a recommandé à ses producteurs d’engrais de suspendre leurs exportations.
Dilemme entre transition écologique et développement économique
Depuis plusieurs années déjà, les questions liées au réchauffement climatique et à la raréfaction des ressources sont au centre de toutes les tables rondes entre Etats. Des conséquences sur le plan climatiques qui invitent ces pays à agir en adoptant des plans de transition écologique. Chose qui a poussé une vingtaine d’Etats à s’engager d’ici fin 2022 à mettre un terme au financement à l’étranger de projets d’énergies fossiles lors de la COP 26 en 2021. Une feuille de route désavantageuse pour de nombreux pays africains dont le Sénégal qui n’a pour le moment pas encore démarré la production de ses hydrocarbures. A ce sujet, le Président de la République Macky Sall, en sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, n’a eu de cesse de porter la voix du continent en déplorant ce choix drastique. “Dans le cadre d’une transition d’une durée de 20 à 30 ans, nous devrons développer le gaz, et permettre que les banques de développement financent des projets gaziers. Les pays africains devraient investir dans des énergies propres, tout en continuant à avoir des énergies de base qui permettent le développement et l’accès à l’électricité aux 600 millions de personnes qui en sont encore privées. Nous interdire l’exploitation du gaz serait injuste”, a-t-il rappelé au cours du forum annuel de la fondation Mo Ibrahim sur le changement climatique en mai 2022. Une position sans doute confortée par le faible taux de pollution du continent s’élevant à 4% contre 95% pour les pays développés.
“À partir de 2030, le Sénégal espère percevoir jusqu’à 400 milliards de francs CFA par an de recettes directes”
Pour le colonel Mbarick Diop, ancien conseiller technique à la présidence de 1994 à 2003, le Sénégal doit faire fi des avis extérieures : « si nos intérêts au Sénégal c’est d’utiliser notre gaz pour notre développement propre grâce à la production d’électricité et à l’exportation nous ne pouvons pas nous en passer. Nous avons besoin d’engranger des ressources ». Le Colonel Diop a été, aussi, le premier président du comité national du changement climatique, poste qu’il a occupé pendant 7 ans. « Mais on doit les encourager à développer parallèlement des énergies renouvelables telles que le solaire et l’éolienne », ajoute-t-il. Toujours sur ce point, le Sénégal, avec le parc éolien de Taïba Ndiaye, a entamé lentement sa transition. Ce projet d’une puissance de 158,7 MW fournira de l'électricité à près de 2 millions de foyers Sénégalais.
Diversification des revenus du gaz : la clé du succès
Il est clair qu’au vu du potentiel de cette ressource naturelle (le gaz), elle sera considérée comme une véritable rampe de lancement pour l’essor de l’économie sénégalaise. Selon Mamadou Fall Kane, conseiller du président Macky Sall en matière d’énergie : « À partir de 2030, le Sénégal espère percevoir jusqu’à 400 milliards de francs CFA par an de recettes directes. La clé de répartition du gaz entre la Mauritanie et le Sénégal est de 50-50, puisque les experts estiment que le gisement se situe dans les mêmes proportions de chaque côté de la frontière maritime ». Il précise que dans la phase 1 du projet GTA, la production de gaz sera destinée à l’exportation. Par la suite, elle alimentera les centrales d’électricité de la Senelec qui jusque-là tourne grâce au gaz importé. A cela s’ajoute l’ambition pour l’Etat du Sénégal de créer 300 000 emplois par an pour les jeunes grâce à l’industrialisation financée par le gaz.
Le colonel Mbarick Diop estime qu’un réinvestissement rationnel des bénéfices tirées de ces ressources est un impératif pour créer une dynamique vertueuse du gaz : « Il faut qu’il y ait des projets structurants qui vont permettre au Sénégal de se développer. Je pense à la construction de chemins de fer mais aussi à la construction d’infrastructures d’exploitations du phosphate de Matam. Mais aussi à l’éducation car le capital humain est très important ».
« Il nous faut avoir une identification de tout notre potentiel humain », Mactar Sylla
Jusque là, les personnes et les structures chargées de l’exploitation et de la gestion des ressources naturelles sénégalaises étaient perçues comme des grandes muettes en raison de leur déficit criard en communication. Pour tenter de rectifier le tir, un panel de haut niveau a été organisé ce 29 juillet 2022 à Dakar par Petrosen Trading and Services. L’occasion a été saisie par le directeur général de la structure de prendre à revers certaines idées reçues sur la répartition des revenues sur l’exploitation des énergies sénégalaises. « Je vous dis clairement que cette communication est fausse. Les 10% dont on parle, c’est la part de Petrosen avant les découvertes. Pendant la phase d’exploration, on a voulu nous faire croire que c’est ce que le Sénégal récupère. On est tous conscient aujourd’hui que le minimum sera 52% sur l’un de nos champs et l’autre à 64%. Il faut alors oublier les 10% », a expliqué, Manar Sall. Le DG de Petrosen Trading and Services a, aussi, loué la qualité de la ressource humaine en charge de la gestion de ces ressources.
Dans le même sillage, Mactar Sylla, expert en communication et l’un des concepteurs du plan stratégique Gabon émergent, estime que l’Etat doit se tourner vers l’expertise sénégalaise en la matière présente à l’international. « Il faut qu’on tire le plus grand profit de tous ces experts que nous avons au niveau international », dit-il. Il ajoute : « Il y a beaucoup de sénégalais qui sont dans les structures gazières et pétrolières et qui connaissent ces marchés. Il nous faut véritablement avoir une identification de tout ce potentiel humain et les associer à la démarche en termes de concertation, en termes de conseils et en termes d’orientation ».
41 Commentaires
Sow
En Août, 2022 (09:46 AM)De 2012 à nos jours, de dékal ngorr à PSE. tout est dit y compris cette histoire de mandat. C'est scandaleux
Reply_author
En Août, 2022 (10:11 AM)Reply_author
En Août, 2022 (12:00 PM)Reply_author
En Août, 2022 (16:55 PM)Comment le Sénégal peut-il être le bouée de sauvetage sans recevoir la contrepartie financière que recevée la Russie qui les a abandonné.
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En Août, 2022 (17:04 PM):
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En Août, 2022 (17:21 PM)Dans La Bouée, C'est Nous..
En Août, 2022 (22:01 PM)Thieyy
En Août, 2022 (14:28 PM)Mafall
En Août, 2022 (10:16 AM)Ngoryoff
En Août, 2022 (10:22 AM)Reply_author
En Août, 2022 (14:32 PM)Les majors vont financer le reste
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En Août, 2022 (15:34 PM)Khana Ivoiriens yi bougouniou dara 😃😃
Non il fallait plutôt dire que les pertes d'argent engendrées dans l'exploration dans un pays seront rattrapées par les découvertes et l'exploitation dans le même pays mais il 'n y a aucun pays au monde qui va accepter qu'une compagnie pétrolière vienne chez elle pour rattraper les pertes engendrées ailleurs.
Khana yowe ci gayi APR/Bénno yi nga boka, car ces gens là ne cherchent qu'à nous entuber en nous distillant de fausses informations après avoir bradé tous nos contrats.
Modou Diagne
En Août, 2022 (12:31 PM)Soundiata
En Août, 2022 (12:48 PM)Il doit également servir à l'intégration régionale avec des pipelines pour desservir les pays en environnant.
Il ne faut pas les brader aux premiers venus parce qu'ils sont beaux ou blancs.
Oussou Les Sous
En Août, 2022 (12:16 PM)Vous avez bien dit. En plus, ce qui me tracasse et m'inquiète ce gaz et ce pétrole risquent de ne pas nous profiter et ainsi enrichir ces """ TOUBABS """ et les oligarques sénégalais. La question que je me pose est pourquoi penser d’abord vendre à l'étranger pour récolter des dollars ou des euros alors que le marché intérieur est là et rapporte vite, de même que les marchés des pays voisins ?
Nos richesses doivent nous permettre d'abord de résoudre nos propres problèmes en chacune de celles-ci. Puis viendra la phase de l'exportation. En tout cas, rien ne sent bon de tout cela du moment que l'essentiel des défenseurs des intérêts nationaux ne sont pas impliqués et on risque d'y récolter que des miettes qui elles-mêmes seront non traçables.
Il nous faut à tout prix travailler à acquérir les installations de base et les compétences nationales pour avoir la maîtrise de ces richesses au lieu de rêver en dollars et euros de ce que celles-ci peuvent nous rapporter en théorie. En effet, l'histoire est toujours là pour nous édifier du cas de l'Iran avec son premier CHAH qui en était arrivé à découvrir que les Pétroliers avaient deux livres de compte et ces derniers ne leur présentaient que celui qu'ils avaient trafiqué toujours en perte tout en continuant d'exploiter.
Lorsqu'il a découvert ce subterfuge il avait tout bonnement interdit l'exploitation de son pétrole. Sentant cette menace de faillite, les anglais s'étaient résignés à verser normalement les dividendes du bon livre de compte.
Soyons lucides et serein au milieu de cet imbroglio dans l'esprit de dollars et euros et allons-y pas à pas car dans l’état d’esprit où se trouvent les sénégalais, aucune faute, aucune, ne sera pardonnable.
Moi
En Août, 2022 (13:40 PM)Merci maky d'avoir découvert tout ça bye bye maintenant.
Reply_author
En Août, 2022 (19:36 PM)Reply_author
En Août, 2022 (11:26 AM)Reply_author
En Août, 2022 (14:39 PM)Reply_author
En Août, 2022 (14:38 PM)BP à bien l'intention de se rembourser...
Reply_author
En Août, 2022 (14:38 PM)BP à bien l'intention de se rembourser...
Il faut privilégier la transformation locale pour une industrialisation du pays
Une occasion en or qu'on ne doit surtout pas rater
OEIL POUR NEZ, DENT POUR OREILLE.
Guelewar
En Août, 2022 (15:14 PM)Si le Sénégal peut vendre son gaz et son pétrole, peu importe l'acheteur. L'impératif c'est qu'ils soient vendus selon le cours mondial et payé et que les fruits reviennent à la population sous forme d'hôpitaux gratuits ultra modernes, de salles de classe équipées pour le 21ème siècle, d'universités de haut niveau et de campus dignes de ce nom, de centres de formation professionnelle spécialisés avec un matériel de pointe... et un service de gestion des déchets pour nettoyer notre pays et le rendre écologiquement compatible avec le futur de notre jeunesse.
Seul un changement de systeme permettra a notre pays de maitriser son destin.
Lol
En Août, 2022 (16:07 PM)mom deuk bi taniouy far rek.
wade a signe les accord avec le code petrolier de 1998, allez lire ca d bord et comparer ca au cote 2019 que Aly ngouye (next prezi) a aider a mettre en place
le President Macky est le plus grand expert du pays en matiere de petrole et de gas, c est une chance pour le senegal
Reply_author
En Août, 2022 (16:45 PM)C est vraiment bizarre
Ahmad Ges
En Août, 2022 (22:56 PM)Side
En Août, 2022 (22:59 PM)Mamadou
En Août, 2022 (23:04 PM)Rippmm
En Août, 2022 (05:07 AM)Oussou Les Sous
En Août, 2022 (12:23 PM)Vous avez bien dit. En plus, ce qui me tracasse et m'inquiète ce gaz et ce pétrole risquent de ne pas nous profiter et ainsi enrichir ces """ TOUBABS """ et les oligarques sénégalais. La question que je me pose est pourquoi penser d’abord vendre à l'étranger pour récolter des dollars ou des euros alors que le marché intérieur est là et rapporte vite, de même que les marchés des pays voisins ?
Nos richesses doivent nous permettre d'abord de résoudre nos propres problèmes en chacune de celles-ci. Puis viendra la phase de l'exportation. En tout cas, rien ne sent bon de tout cela du moment que l'essentiel des défenseurs des intérêts nationaux ne sont pas impliqués et on risque d'y récolter que des miettes qui elles-mêmes seront non traçables.
Il nous faut à tout prix travailler à acquérir les installations de base et les compétences nationales pour avoir la maîtrise de ces richesses au lieu de rêver en dollars et euros de ce que celles-ci peuvent nous rapporter en théorie. En effet, l'histoire est toujours là pour nous édifier du cas de l'Iran avec son premier CHAH qui en était arrivé à découvrir que les Pétroliers avaient deux livres de compte et ces derniers ne leur présentaient que celui qu'ils avaient trafiqué toujours en perte tout en continuant d'exploiter.
Lorsqu'il a découvert ce subterfuge il avait tout bonnement interdit l'exploitation de son pétrole. Sentant cette menace de faillite, les anglais s'étaient résignés à verser normalement les dividendes du bon livre de compte.
Soyons lucides et serein au milieu de cet imbroglio dans l'esprit de dollars et euros et allons-y pas à pas car dans l’état d’esprit où se trouvent les sénégalais, aucune faute, aucune, ne sera pardonnable.
on ne produit que des chanteur et des footballer
Khalasse
En Août, 2022 (15:55 PM)arreter vos debilité
jamais des coureur d'allocation qui ne save pas nager vont sauver l'europe
decender du mont blanc on ne va pas sauver ce qui ont marché sur la lune
quand je vous ecoute je vois que nous somme riche en bétise😂😂😂
l'europe est sauvée avec wallt seck🤣🤣🤣