Le président du Réseau francophone d’évaluation (RFE), Guy Cauquil, a insisté, mardi à Dakar, sur la nécessité de ne pas considérer l’évaluation des politiques comme "une sanction" mais plutôt comme ''un outil de pilotage intelligent des politiques publiques".
"Il est question, au cours de ce forum, de parler positivement de l’évaluation. L’évaluation peut servir à la fois au gouvernement pour concevoir les politiques publiques, les suivre, et pour en mesurer les effets, voir si elles ont été utiles ou pas", a expliqué Guy Cauquil.
Il présentait les enjeux du premier Forum international francophone d'évaluation (FIFE) qui s’est ouvert mardi à Dakar,
Le président du RFE s’est également prononcé sur l’importance de cette première édition du FIFE qui intervient en prélude du XVe Sommet de la Francophonie prévu à Dakar les 29 et 30 novembre prochain.
"La déclaration finale de ce prochain sommet intègre un appel en faveur du développement de l’évaluation, d’autant plus que les Nations unies sont en train de préparer une résolution pour leur assemblée générale du mois de décembre qui va être un appel à tous les gouvernements pour développer l’évaluation", a-t-il dit.
Guy Cauquil a souligné qu’il s’agit d’ "un mouvement international convergent qui vise à ce que les gouvernements utilisent, commandent des évaluations et s’en servent pour rendre la politique publique plus transparente et plus efficace".
Selon lui, "l’évaluation peut aussi aider à renforcer la démocratie, parce que l’évaluation participative permet de donner la parole, de recueillir les points de vue des citoyens sur les politiques car les citoyens ont rarement l’occasion de dire ce qu’ils pensent de l’efficacité ou pas de la politique publique qui est mise en place".
"Les citoyens ne remplacent pas le parlement, c’est vrai. Mais le parlement ne remplace pas non plus les citoyens. Ce sont deux modalités d’organisation démocratiques", a-t-il dit.
VO/AD
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