L’Algérie espère que la crise entre l’Arabie Saoudite et l’Iran sera "rapidement contenue", pour que les deux pays puissent éliminer, par le dialogue et la négociation, "tous les facteurs de tension dans leurs relations bilatérales", indique un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.
Dans le texte reçu de l’ambassade d’Algérie à Dakar, les autorités de ce pays formule "le vœu sincère que la crise actuelle soit rapidement contenue et que par le dialogue et la négociation", l’Arabie Saoudite et l’Iran "puissent parvenir à l’élimination de tous les facteurs de tensions dans leurs relations bilatérales".
Alger estime qu’il est "dans l’intérêt de leurs peuples, ainsi que de la paix et de la sécurité internationales", que Riyad et Téhéran entretiennent de bonnes relations.
Le royaume d’Arabie Saoudite a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, en réaction à l’attaque de son ambassade à Téhéran par des "partisans radicaux" du régime iranien, dans la nuit du 2 au 3 janvier. Les manifestants protestaient contre l’exécution en Arabie Saoudite de l’opposant et clerc chiite Nimr Baqer Al-Nimr.
Le Soudan, les Emirats Arabes Unis (EAU), Bahreïn et le Koweït aussi ont rompu leurs relations diplomatiques avec l’Iran.
L’Algérie dit suivre cette situation avec d’autant plus de préoccupation qu’elle affirme craindre "profondément la dégradation des relations difficiles entre les deux pays frères en une crise ouverte".
Aussi appelle-t-elle les deux parties "à la retenue, afin d’éviter une détérioration accrue de la situation qui aurait des conséquences dommageables graves au double plan bilatéral et régional, dans un contexte géopolitique et sécuritaire particulièrement sensible".
Elle invite également les deux pays, en leur qualité de membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), à "mettre leur engagement en faveur des valeurs pérennes et des enseignements fédérateurs" de l’islam, "en particulier la sacralité de la vie humaine et l’inadmissibilité de toute confrontation fratricide, au-dessus des dissensions et des contingences, quelle qu’en soit la nature".
Le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères souligne, en outre, "l’exigence du respect scrupuleux des principes devant régir les relations entre les Etats, notamment celui de la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats, ainsi que la protection de l’inviolabilité des représentations diplomatiques et consulaires en tous lieux et en toutes circonstances".
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