
Après l'interdiction du survol de l'espace aérien français mardi 2 juillet par l'avion du président équatorien Evo Morales, on règle ses comptes au sein du gouvernement français... et l'on accuse Matignon. C'est Camille Putois, directrice adjointe de cabinet de Jean-Marc Ayrault qui a pris la décision, affirment des sources concordantes dont une à l'Elysée.
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Jointe samedi soir, l'intéressée confirme que les décisions d'interdiction de survol de la France sont du ressort de Matignon mais se refuse à tout commentaire sur son rôle personnel. Avant d'entrer à Matignon, Mme Putois, normalienne et énarque, travaillait pour Publicis.
Christophe Chantepy, directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault refuse d'imputerà une personne particulière la décision. "C'est une décision gouvernementale, il y a eu une méprise comme l'a dit Laurent Fabius et la France a exprimé ses regrets", déclare M. Chantepy. "Tout le monde était après-coup mécontent de la manière dont cela s'est passée. A un moment, vous prenez une décision, il y a des choix à faire", poursuit M. Chantepy.
Le gouvernement français pensait que l'américain Edward Snowden, qui a révélé le gigantesque système d'espionnage américain, pouvait être à bord de l'avion équatorien. Cette mesure a contraint l'avion de M. Morales d'atterrir à Vienne, provoquant un imbroglio diplomatique.
"Il y avait des infos contradictoires sur les passagers qui étaient à bord", avait déclaré dès mercredi 3 juillet François Hollande. "Dès lors que j'ai su que c'était l'avion du président bolivien, j'ai donné immédiatement l'autorisation de survol", a-t-il ajouté.
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