Avec le Sénégal nous partageons bien des choses. Beaucoup de choses. C’est une longue histoire, comme disent les politiques lorsqu’ils sont appelés à parler d’une histoire qu’ils ignorent. Moi, j’avoue, mais non comme le politique qui n’avoue jamais, que je connais peu de cette histoire qui nous lie avec ce pays voisin. Mais ce peu, je vous en fais part, tout de même, vous les compléterez avec vos histoires.
Nous sommes presque des frères. On se débine, parfois. Puis, on mange, ensemble, un Thiebou Diène, bien bombé, juste après. Tantôt, on arrive à fermer les frontières, les ambassades, ensuite on se réconcilie autour d’un méchoui bien gras. On fait la même famille. Quoi : Comme on dit au-delà de l’autre rive du fleuve.
On se connait de près. Nos commerçants qui exercent le métier de boutiquier de quartier, à Saint Louis, à Touba, à Thiès, à Dakar et, partout, ailleurs dans le pays de la Téranga, savent tout sur les ménages auxquels ils assurent toutes les provisions.
Si on est amené, grâce, par exemple, à l’appui précieux du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), à organiser un atelier-rencontre, à l’intention de tous les boutiquiers mauritaniens au Sénégal, et qu’un bureau d’étude attitré, par le PNUD, bien sûr, devait s’atteler, pour l’occasion, à établir un rapport diagnostic sur l’impact des boutiquiers mauritaniens sur les ménages sénégalais, on aboutirait, peut-être, à quelque chose d’intéressant. Tant de paniers de ménagères totalisés donneraient, peut-être, des indicateurs utiles pour nos partenaires au développement, pour nos voisins et pour nous-mêmes.
Le Sénégal, en collaboration, également, avec le PNUD, pourrait, à l’instar de l’expérience mauritanienne, organiser un atelier rencontre, à l’intention des travailleurs sénégalais en Mauritanie. Je pense à des tas de travailleuses et travailleurs, aux bonnes ( aux mauvaises, aussi) sénégalaises, aux nurses, aux plombiers, aux électriciens, aux maçons, les pêcheurs…etc.
Vous imaginez cette base de données impressionnante que le bureau d’étude attitré du PNUD allait révèler à travers son rapport diagnostic ! Combien de mètres carrés et linéaires bâtis, dans telle période ? Combien de hauts fonctionnaires civils ou militaires ont construit, au cours de telle période, des villas ou ont rénové d’autres ? Combien de bébés utilisent les couches produites en Europe, et ceux qui sont langés les chinoiseries ? Quelle est la catégorie socioprofessionnelle de chaque famille flanquée d’une sénégalaise ou des sénégalais ?
C’est pour dire qu’ils sont si proches, le Sénégal et la Mauritanie. Si intimement liés. Liés dans nos intimités les plus intimes. Je crois que tous les facteurs sont réunis pour réfléchir à l’impact de cet inter connectivité. Tous les ingrédients sont là. Les boutiquiers sont là-bas. Les bonnes, les maçons et autres sont ici. Il ne reste pas grand-chose pour que la configuration soit acceptable pour les uns et les autres. C’est vrai, il y a l’arbitrage onusien à travers les bureaux du PNUD, à Dakar et à Nouakchott. Si, un seul problème se pose. Un seul. C’est que le bureau du PNUD de Nouakchott est dirigé par une bonne femme sénégalaise, Dr. Coumba Mar Gadio, de surcroît l’épouse d’une personnalité politique, probablement, candidate à l’élection présidentielle prochaine. Une personnalité bien connue chez nous, qui, c’est vrai, dispose d’une certaine expérience quand il s’agit du règlement des crises entre mauritaniens. Mais, elle n’a pas d’expérience pour les solutions de crise entre sénégalais et mauritaniens.
C’est l’unique problème qui se pose. Mais on pourrait le surmonter facilement, si l’ONU affectait, en signe d’échanges de bons procédés, un fonctionnaire mauritanien pour occuper le poste de Coordinateur du PNUD à Dakar. Et si, bien sûr pour les autorités sénégalaises l’accréditation de ce ressortissant du pays voisin ne consacrait pas le conflit d’intérêt !
11 Commentaires
Moi
En Novembre, 2011 (16:08 PM)Senemauritanie
En Novembre, 2011 (16:28 PM)Gtu
En Novembre, 2011 (16:43 PM)Dert
En Novembre, 2011 (16:44 PM)Article
En Novembre, 2011 (16:55 PM)Walaye
En Novembre, 2011 (20:50 PM)Sawaye
En Novembre, 2011 (20:58 PM)Dr Camara
En Novembre, 2011 (22:20 PM)Cabral
En Novembre, 2011 (22:23 PM)Domi Ndar
En Novembre, 2011 (21:32 PM)Bekrine
En Mai, 2013 (19:26 PM)Nous mourons ensemble. Les peuples demeurent et les institutions meurent.
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