
La trêve en Syrie, déjà relative dans les faits, semble vivre ce lundi 19 ses dernières heures. Aucune prolongation n'avait en milieu de journée était actée, au grand dam des organisations humanitaires qui n'ont pu livrer l'aide aux population qu'au compte-goutte, notamment en raison des affrontements sporadiques qui ont eu lieu.
Les négociations entre les Etats-Unis et la Russie, principal soutien du régime de Bachar al-Assad, avait débouché lundi 12 sur un cessez-le-feu de sept jours qui devait prendre fin dimanche 18 avant d'être prolongée jusqu'à ce lundi 18 heure.
L'espoir est relativement faible puisque déjà depuis vendredi, plusieurs accrochages ont eu lieu entre les troupes syriennes et le rebelles ou groupes djihadistes. Le bombardement par erreur des troupes de Bachar al-Assad par la coalition internationale a également fragilisé le maintien de la trêve. Le Pentagone a reconnu avoir mené cette attaque croyant viser des combattants de l'Etat islamique. Au moins 90 soldats syriens auraient été tués. Cette erreur aurait également permis aux djihadistes de prendre les alentours de l'aéroport de Deir Ezzor, et ainsi d'empêcher le décollage des appareils de combat syriens.
La trêve avait pour but de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire vers les villes assiégées par l'armée syrienne, notamment la ville martyre d'Alep. Mais l'ONU a reconnu qu'il n' y avait eu "aucun progrès" de ce côté. Les Etats-Unis et la Russie renvoient à l'armée ou aux rebelles la responsabilité de ne pas vouloir se retirer de la route qui mène à la ville.
Des convois de l'ONU et du Croissant rouge devaient se rendre ce lundi à Talbissé où 84.000 personnes attendent de l'aide, ainsi qu'à Orum al-Koubra, ville de 78.000 habitants.
La question de la guerre en Syrie et de l'aide humanitaire devrait par ailleurs être largement évoquée à New York où l'ONU tiendra son assemblée générale consacrée aux migrations mardi 20.
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