Thierno Ibrahima Diakhaté, ambassadeur du Sénégal à Oman : « Il est dangereux de s’attirer les foudres des terroristes »

« Le terrorisme est devenu aujourd’hui un phénomène mondial. C’est pourquoi il urge de mobiliser toutes les forces et l’ensemble des ressources disponibles pour pouvoir le combattre à tous les niveaux. Seuls ceux qui n’ont aucune idée de ce que c’est le terrorisme peuvent le prendre à la légère. On ne joue pas avec le terrorisme parce que c’est très dangereux et extrêmement destructeur, donc il ne faut même pas se permettre de badiner avec, d’autant que le Sénégal n’a pas les moyens pour faire face à ce fléau ». Telle est la mise en garde de Thierno Ibrahima Diakhaté l’ambassadeur du Sénégal à Oman, par ailleurs ancien commissaire général au pèlerinage.

D’après M. Diakhaté, la discrétion reste de mise dans la prévention du terrorisme. « Et dans ce combat qui doit surtout porter sur la sensibilisation de toute la population, il ne serait pas fortuit d’insérer dans les programmes scolaires cette problématique. On ne doit jamais divulguer la stratégie à adopter pour gérer le terrorisme. Ce fléau se gère dans la plus grande discrétion. Si les plus grandes puissances mondiales sont impuissantes face à un tel phénomène, qu’en dire des petites nations comme les nôtres?? Les terroristes ont d’énormes moyens d’information et de riposte. C’est pourquoi il est dangereux de s’attirer les foudres des terroristes. Il ne faut surtout pas se mettre dans le viseur des terroristes », avertit-il.

Puis, Thierno Ibrahima Diakhaté de préconiser : « aujourd’hui plus que jamais, le contrôle de nos frontières s’impose tout en faisant en sorte que les populations restent vigilantes ». « Cette légèreté et ce laxisme comportemental des Sénégalais doivent s’arrêter. Même l’Islam nous exige d’être sur nos gardes à certains moments pour parer à toute éventualité. Aussi, il faut cultiver l’amour de la partie dans l’esprit des Sénégalais. Depuis Oman, j’ai vu dans une chaine de télévision sénégalaise un humoriste tenter d’imiter les gens de Boko Haram ironiquement. J’ai aussitôt tiqué. Le contrôle des médias reste une priorité », dit-il.