Le bus rapid transit (Brt) sera mis en circulation fin décembre 2023. Mais avant même sa mise en service, trois vice-présidents de la Banque mondiale font montre d’un enthousiasme débordant. Ousmane Diagana vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Ouest et du centre, Guangzhe Chen, vice-président pour les infrastructures, Sérgio Pimenta, Vice-président régional de la Société financière internationale (IFC) ont cosigné une tribune rendue publique ce mardi pour lister les 5 raisons qui, à leurs yeux, font que le Brt mérite d’être salué.
Ces 5 raisons sont liées à la qualité de service, à la rapidité, à la réduction de la pollution de l’air, à la position d’avant-garde de Dakar et enfin à la mobilisation des capitaux.
Sur la qualité de service, les trois vice-présidents de la Bm saluent le fait que le Brt dispose de voies dédiées et des arrêts fixes, ce qui rend fiables les horaires, sans compter la sécurité à bord et le confort. Le Brt, c’est aussi de l’emploi, disent-ils. « Le BRT devrait permettre aux habitants de la périphérie d'accéder à 170 000 emplois ; 59 % des postes offerts à Dakar seront désormais accessibles en une heure maximum », se réjouissent les cosignataires.
Ces derniers qui annoncent plus de rapidité avec le Brt espèrent que les Dakarois renonceront à leurs véhicules particuliers pour adopter le transport en commun, afin de réduire la durée du trajet. « Jusqu'à présent, il fallait au minimum une heure et demie pour rallier la périphérie au centre-ville, où se situe le quartier des affaires. Avec le bus rapide, ce temps de trajet sera ramené à 45 minutes », promet-on.
A Dakar, la pollution atmosphérique est 7 fois plus élevée que le seuil recommandé, affirment Diagana, Chen et Pimenta, citant la Banque mondiale. Une pollution due en partie par le nombre important de véhicules dans la ville. Avec le Brt, ce sera 1,2 million tonnes de gaz à effet de serre réduits sur 30 ans, selon la Bm, « soit l'équivalent de 260 000 voitures en moins sur la route ».
Les patrons de la Bm révèlent d’ailleurs une information inconnue du public sénégalais : la création des premières pistes cyclables. « Elles seront créées le long des voies réservées aux bus, qui comporteront aussi des aménagements paysagers, notamment des arbres et une couverture végétale, propres à combattre le réchauffement climatique », ajoute la note.
Avec le Brt, Dakar servira de modèle, de pilote ou de cobaye ; c’est selon. D’après les trois, la Bm et Ifc ont une vingtaine de projets Brt en cours avec des villes semblables à Dakar. Les résultats au Sénégal seront donc intéressants pour les autres pays. « De construction bien moins coûteuse et plus rapide, ils (les systèmes Brt : Ndlr) représentent une solution intéressante pour les villes désireuses de se doter d'un réseau de transport collectif de haute qualité, malgré des ressources limitées en temps et en finances ».
La cinquième et dernière raison est qu’en matière de financement, le Brt a prouvé, selon eux, la capacité de mobilisation des capitaux privés. Le projet est financé par la Bm, l’Ifc, la banque européenne d’investissement, l’Agence multilatérale de garantie des investissements ainsi que l’Etat du Sénégal et le secteur privé. Le transport étant un intéressant créneau pour l’investissement privé, les vice-présidents de la Bm restent persuader que l’exemple de Dakar fera tache d’huile.
2 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2023 (11:32 AM)Sécurité
En Décembre, 2023 (13:28 PM)Participer à la Discussion