Le prix des carburants à la pompe n’en finit pas de monter. Le litre de gazole a atteint 1,6995 euro en moyenne, selon les chiffres hebdomadaires du ministère de la Transition écologique arrêtés vendredi 11 février. C’est 1,41 centime de plus que la semaine précédente. Le litre de super SP95 valait pour sa part 1,7810 euro et celui de SP 95-E10 1,8366 euro, soit une hausse de 1,56 centime.
Lundi 14 février, le prix du baril de Brent -une des références pour calculer les cours du pétrole- a même atteint un pic jamais vu depuis 2014 avec 96,16 dollars, proche du seuil symbolique des 100 dollars. La hausse des prix est continue depuis plusieurs mois, mais comment expliquer ce nouveau sursaut?
Victoria Scholar, analyste chez Interactive investor, explique à l’AFP: c’est la “peur de l’escalade des tensions” dans la crise russo-occidentale, d’une ampleur jamais vue depuis la fin de la Guerre froide, qui a poussé le prix du Brent au dessus de la barre des 95 dollars le baril. Ces derniers jours, la crise a en effet atteint un paroxysme, avec la crainte d’une invasion de l’Ukraine par la Russie plus imminente que jamais d’après les États-Unis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a même décrété une “journée de l’unité” pour mercredi 16 février, date supposée de l’attaque.
Lundi 14 février, le prix du baril de Brent -une des références pour calculer les cours du pétrole- a même atteint un pic jamais vu depuis 2014 avec 96,16 dollars, proche du seuil symbolique des 100 dollars. La hausse des prix est continue depuis plusieurs mois, mais comment expliquer ce nouveau sursaut?
Victoria Scholar, analyste chez Interactive investor, explique à l’AFP: c’est la “peur de l’escalade des tensions” dans la crise russo-occidentale, d’une ampleur jamais vue depuis la fin de la Guerre froide, qui a poussé le prix du Brent au dessus de la barre des 95 dollars le baril. Ces derniers jours, la crise a en effet atteint un paroxysme, avec la crainte d’une invasion de l’Ukraine par la Russie plus imminente que jamais d’après les États-Unis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a même décrété une “journée de l’unité” pour mercredi 16 février, date supposée de l’attaque.
En annonçant le retrait de garnisons à la frontière ukrainienne, la Russie a laissé entrevoir une détente ce mardi 15 février, mais les Occidentaux attendent de voir cette baisse de tension se confirmer.
La Russie fournit 11,5% de l’offre mondiale de pétrole
Moscou fournit 11,5% de l’offre mondiale et est le deuxième exportateur ainsi que le troisième producteur de pétrole brut, précisent Les Echos. Une guerre perturberait donc des approvisionnements essentiels. “Compte tenu du faible niveau des stocks et de la diminution de la capacité de réserve, le marché du pétrole ne peut pas se permettre de grandes perturbations de l’offre”, précise Giovanni Staunovo, analyste pour UBS, à l’AFP.
La même crainte concerne le gaz puisque 40% du gaz naturel européen vient de Moscou. “Si la Russie coupe les vannes, l’impact serait très important, car nous ne possédons pas de solution de repli. L’alternative est le gaz naturel liquéfié, mais il est déjà vendu. Le ré-acheminer des pays asiatiques, qui paient le gaz à un prix plus élevé que nous, coûterait cher”, explique au HuffPost Benjamin Louvet, gérant spécialiste en matière première à ?OFI AM. D’ailleurs, si une perturbation dans l’approvisionnement du gaz était avérée en cas de conflit, la demande pourrait se reporter sur le fioul et le diesel, provoquant encore une augmentation des prix du pétrole, ajoute RFI.
Moscou fournit 11,5% de l’offre mondiale et est le deuxième exportateur ainsi que le troisième producteur de pétrole brut, précisent Les Echos. Une guerre perturberait donc des approvisionnements essentiels. “Compte tenu du faible niveau des stocks et de la diminution de la capacité de réserve, le marché du pétrole ne peut pas se permettre de grandes perturbations de l’offre”, précise Giovanni Staunovo, analyste pour UBS, à l’AFP.
La même crainte concerne le gaz puisque 40% du gaz naturel européen vient de Moscou. “Si la Russie coupe les vannes, l’impact serait très important, car nous ne possédons pas de solution de repli. L’alternative est le gaz naturel liquéfié, mais il est déjà vendu. Le ré-acheminer des pays asiatiques, qui paient le gaz à un prix plus élevé que nous, coûterait cher”, explique au HuffPost Benjamin Louvet, gérant spécialiste en matière première à ?OFI AM. D’ailleurs, si une perturbation dans l’approvisionnement du gaz était avérée en cas de conflit, la demande pourrait se reporter sur le fioul et le diesel, provoquant encore une augmentation des prix du pétrole, ajoute RFI.
Si on n’en est pas au stade de la guerre en Ukraine, les prix qui s’affichent dans les stations essence augmentent tout de même. À la marge toutefois, désamorce Benjamin Louvet. “La crise ukrainienne est un épiphénomène, une écume sur la vague. Elle représente 2, 3 dollars, 5 dollars maximum” sur le prix du baril relativise-t-il. Toutefois, s’il y avait un conflit armé, “le prix pourrait augmenter au-delà du seuil psychologique de 100 dollars, voire monter jusqu’à 120 ou 125 dollars”, alerte-t-il.
Les prix du pétrole devraient continuer d’augmenter à long terme
“La situation se détend déjà, le baril a perdu 3% donc 2,5 ou 3 dollars”, remarque Benjamin Louvet. lCela représente environ 1,5 ou 2 centimes d’euros de moins à la pompe. Et de souligner que “la hausse des prix du pétrole n’a pas attendu la crise ukrainienne” pour se manifester. Il cite notamment la reprise économique après deux ans de pandémie, le manque d’investissements de la part des producteurs de pétrole depuis des années et la hausse de la demande alors que la production n’augmente pas.
C’est ce dernier point qui reste selon lui le plus gros enjeu actuel. “On veut faire une transition énergétique, mais on n’est pas prêts. On n’a pas de solution de remplacement et on ne contraint pas la demande du pétrole”, pointe-t-il. “Il y a une certaine schizophrénie du gouvernement en ce moment. On veut faire baisser la consommation de carburant mais on donne un chèque-énergie aux ménages”, estime-t-il.
En tout cas, même si les tensions semblent -temporairement- se calmer en Ukraine, les prix du pétrole devraient continuer d’augmenter, a prévenu le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari lundi 14 février. Ce que confirme Benjamin Louvet: “Les facteurs de tension vont perdurer jusqu’à ce que le prix du pétrole tue la demande. Si on regarde dans le passé et la période de 2011 où les prix avaient atteint des records, la destruction de la demande pourrait intervenir vers 115, 120 dollars le baril.” À vos porte-monnaies.
“La situation se détend déjà, le baril a perdu 3% donc 2,5 ou 3 dollars”, remarque Benjamin Louvet. lCela représente environ 1,5 ou 2 centimes d’euros de moins à la pompe. Et de souligner que “la hausse des prix du pétrole n’a pas attendu la crise ukrainienne” pour se manifester. Il cite notamment la reprise économique après deux ans de pandémie, le manque d’investissements de la part des producteurs de pétrole depuis des années et la hausse de la demande alors que la production n’augmente pas.
C’est ce dernier point qui reste selon lui le plus gros enjeu actuel. “On veut faire une transition énergétique, mais on n’est pas prêts. On n’a pas de solution de remplacement et on ne contraint pas la demande du pétrole”, pointe-t-il. “Il y a une certaine schizophrénie du gouvernement en ce moment. On veut faire baisser la consommation de carburant mais on donne un chèque-énergie aux ménages”, estime-t-il.
En tout cas, même si les tensions semblent -temporairement- se calmer en Ukraine, les prix du pétrole devraient continuer d’augmenter, a prévenu le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari lundi 14 février. Ce que confirme Benjamin Louvet: “Les facteurs de tension vont perdurer jusqu’à ce que le prix du pétrole tue la demande. Si on regarde dans le passé et la période de 2011 où les prix avaient atteint des records, la destruction de la demande pourrait intervenir vers 115, 120 dollars le baril.” À vos porte-monnaies.
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