Ils sont 1 200 agriculteurs et femmes de développement des communes de Darou, Mboro, Taiba Ndiaye et Méouane, dans le département de Tivaouane, à être outillés pour combattre la crise agricole, en améliorant les pratiques agricoles et en introduisant des techniques innovantes. À travers un programme adoptant une approche participative et pédagogique, animé par des agronomes expérimentés et des conseillers agricoles, des sessions qui comprendront à la fois des éléments théoriques et pratiques, avec des démonstrations sur le terrain dans des champs-écoles, 900 agriculteurs seront formés aux bonnes pratiques agricoles, 8 GIE d’un total de 150 femmes aux activités génératrices de revenus.
Des GIE qui jouent un rôle essentiel dans le développement des cultures et l'agriculture locale, en se spécialisant chacun dans des secteurs spécifiques et en optimisant leurs capacités de production. Ils s’offusquent du fait que l'agriculture, pilier économique du Sénégal, traverse une période critique marquée par une baisse de la production due à divers facteurs tels que le changement climatique, les pratiques agricoles inadéquates et la vétusté des équipements.
C’est pour répondre à ces défis qu’un nouveau programme national ambitieux de formation de cinq mois (août-décembre) destiné à renforcer les capacités des agriculteurs dans les régions et qui va impacter positivement des milliers de vies a été lancé ce mercredi 7 août 2024 au village de Khondio, dans la commune de Darou Khoudoss (arrondissement de Méouane). Des sessions spécifiques porteront sur les techniques de pépinière, l'utilisation des engrais, la protection des végétaux, l'entrepreneuriat agricole, la gestion de l'eau et la transformation des produits locaux.
L’initiative est des Industries chimiques du Sénégal (ICS), en collaboration avec l’Alliance sénégalaise pour le consommer local (ASCL) et l’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR). La formation et l’amélioration des techniques agricoles pouvant ainsi offrir des opportunités de croissance substantielles pour ces cultures et contribuer à une production plus efficace et durable.
Ainsi, « en matière de culture d'oignon, une formation spécialisée pourrait permettre d'atteindre un rendement de 25 t/ha, contre 18 t actuellement. De même, pour la culture du chou, les rendements pourraient passer de 28 t à une fourchette comprise entre 30 et 35 t/ha. Pour l’arachide, une formation adéquate pourrait permettre d'augmenter le rendement à 2,5 à 3 t/ha, par rapport aux 889 kg/ha actuels. Enfin, la culture de la pomme de terre, qui produit actuellement 25 t/ha, pourrait également voir ses rendements augmenter de 25 à 30 t/ha avec les bonnes pratiques et techniques ».
1 Commentaires
Bathie
En Août, 2024 (14:51 PM)Il faut une politique agricole qui soit structurelle et les jolis SLOGANs (goana, peodac, etc) dont les ressources financieres sont siphonées avant même le démarrage du programme!
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