A l’issue d’une visite de ses services au Sénégal du 29 septembre au 6 octobre, le Fmi a sorti un communiqué, publié sur son site, ce jeudi. D’habitude, c’est le ministère des finances qui partageait l’information avec la presse pour se réjouir de la teneur et du contenu du communiqué. Mais cette fois-ci, le département du Budget est resté silencieux (du moins jusqu’ici) sur la note du Fmi.
Une lecture du communiqué permet de mieux comprendre pourquoi ce silence. En effet, l’institution a littéralement sermonné Dakar sur la gestion des finances publiques. « Bien que le projet de budget pour 2023 prévoie une réduction du déficit budgétaire, les efforts d'assainissement sont insuffisants compte tenu des contraintes fortes de financement et de la vulnérabilité croissante de la dette publique. Des objectifs plus élevés en matière de mobilisation des recettes et des engagements forts pour supprimer progressivement les subventions à l’énergie sont nécessaires », a déclaré le chef d’équipe, Edward Gemayel.
Un discours qui sonne comme une réponse au président Macky Sall qui, hier en conseil des ministres, indiquait à son gouvernement « la nécessité d’assurer la protection des consommateurs et ménages » avec ce qui est défini comme ‘’un budget de solution’’.
Outre la subvention à l’électricité, le Fmi pousse le Sénégal à serrer davantage la ceinture pour dégager une marge. « Les autorités sont encouragées à renforcer le recouvrement des recettes, à éliminer les exonérations fiscales onéreuses, à rationaliser les dépenses non prioritaires et à prendre les mesures nécessaires pour réduire les subventions à l’énergie tout en protégeant les plus vulnérables par des mesures ciblées », renchérit Gemayel.
Le Fmi ne semble pas non plus approuver la décision prise récemment par Macky Sall au sujet des marchés publics. Entre autres réformes structurelles demandées par le Fmi, on note en bonne place l’urgence de « rationaliser les dérogations au code des marchés publics pour le secteur de l'énergie et finaliser la révision de son cadre juridique pour limiter strictement les dérogations aux appels d'offres ouverts et concurrentiels ». Les deux autres points sont relatifs à l’accélération de la mise en œuvre de la stratégie de recettes à moyen terme (SRMT), et le respect de la feuille de route pour la maîtrise et le meilleur ciblage des subventions à l’énergie.
Le Premier ministre Amadou et son équipe ont donc du pain sur la planche, s’ils veulent se conformer aux injonctions du Fmi d’ici novembre 2022 date à laquelle est prévues la revue finale du programme soutenu par l'Instrument de coordination des politiques économiques, l'Accord de confirmation et la Facilité de crédit de confirmation.
Parmi les conclusions du Fmi, on note une révision à la baisse du taux de croissance projeté désormais à 4,7%, une inflation record de 11,2% en août pour une moyenne annuelle attendue à 7,5% contre 2% en moyenne pendant presque une décennie. « Les recettes budgétaires recouvrées à fin septembre ont été plus importantes que prévu, mais la forte hausse des subventions à l'énergie a conduit le gouvernement à décaler certains projets pour contenir le déficit budgétaire au niveau visé de 6,2 % du PIB », regrette le Fmi.
Si la situation actuelle est dure au point que certaines options semblent agacer le Fmi, les perspectives sont, elles, prometteuses, surtout avec le début de production du pétrole et du gaz. C’est ainsi que la croissance devrait se situer à une moyenne de 10%, contre un taux d’inflation de 2%.
20 Commentaires
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En Octobre, 2022 (18:50 PM)Aytia rek..avalé niou..ibou ndaffa
Nul un jour et pour toujours
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Banque mondaile et FMI sont la que pour maintenir les pauvres dans la pauvreté et garder leur dependance aux occidentaux. Aucun pays ne s'est develeppé en appliquant les recettes de ces deux institutions.
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En Octobre, 2022 (19:01 PM)-
Nous savons tous que Macky est entrain de détruire notre pays et de le paralyser par des endettements records. Un endettement choquant qui ne profite même pas aux Sénégalais mais aux pays étrangers ! Les Sénégalais sont asphyxiés dans ce pays et n'ont que l'émigration clandestine et la mort ! Sans compter les morts par accouchement devenues trop banales maintenant ! Les morts par négligence à l'hôpital ou par manque de moyens pour se soigner ! L'hôpital va vraiment mal, l'université va mal, le chômage va mal, les prix vont mal ! Oh vraiment mon pays va mal ! Et tous les Sénégalais qui continuent de soutenir Macky par mauvaise foi et mensonges et envie de gagner de l'argent sale. Est-ce que vous craignez le bon Dieu ? Ou bien vous vous sentez immortels ? Merci encore seneweb pour cet article ! Vive le Sénégal ! Yaram dawna !
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En Octobre, 2022 (19:03 PM)Reply_author
En Octobre, 2022 (19:21 PM)2- Le taux d'endettement que Macky veut laisser le Sénégal à son successeur est exagéré. C'est de la lâcheté surtout que la nette n'est pas intérieur
Vivement que le balais des présidents préfet et dinosaures nous sépare de Macky
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"C’est ainsi que la croissance devrait se situer à une moyenne de 10%, contre un taux d’inflation de 2%."???
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En Octobre, 2022 (19:42 PM)10% GDP growth rate next year alors qu'on parle déjà de global recession? Et ramener l'inflation de 11,2% à 2%? Be realistic! Vous n'êtes pas Houdini, le grand magicien.
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Niak jom wessuwul lii. Avec tout ce que ce pays regorge comme intellectuels les blancs ont du culot de nous dire ce que nous devons faire chez nous et pour nous. Chem niak jom!
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En Octobre, 2022 (22:34 PM)Deug313
En Octobre, 2022 (19:11 PM)Ripoux-blik
En Octobre, 2022 (19:23 PM)Wakhe_deugueu
En Octobre, 2022 (20:14 PM)Quantbusiness
En Octobre, 2022 (21:35 PM)-
Ooooops I meant exportations
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En Octobre, 2022 (21:52 PM)-
Une croissance de 10% basee sur nos futures ressources petrolieres n'est qu'un indicateur statistique qui ne traduirait pas l'amelioration du bien-etre de la population. La Sierre Leon and La Guinee Equatoriales sont des exemples patents.
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En Octobre, 2022 (00:29 AM)Les mensonges du FMI doivent cesser.
Aucun pays ne pourra se développer en suivant aveuglément les recettes du FMI et de la banque mondiale.
FMI et banque mondiale= drogues dures entre les mains des occidentaux pour nous maintenir dans une éternelle dépendance à L'OCCIDENT.
Le FMI a toujours su nous anesthésier pour éviter toute réaction de notre part.
Il nous tend un os :" la nécessité la protection des consommateurs et des ménages"
On applaudit mais c'est pour l'entendre interdire tout recours aux subventions à l'énergie au profit des industriels et des ménages.
Bref on veut quelque chose et son contraire.
La France et l'Allemagne subventionnent l'énergie des ménages : 300 euros.
Et pourtant la dette publique française est à plus de 100% de son PIB.
Pourquoi eux et pas nous?
Mais c'est en continuant la lecture des préconisations du FMI que l'on comprend que l'idée semble être le contrôle de la production de l'énergie.
"RATIONALISER LES DÉROGATIONS AU CODE DES MARCHÉS PUBLICS POUR LE SECTEUR DE L'ÉNERGIE ET FINALISER LA RÉVISION DE SON CADRE JURIDIQUE POUR LIMITER STRICTEMENT LES DÉROGATIONS AUX APPELS D'OFFRES OUVERTS ET CONCURRENTIELS ".
Une manière d'éjecter certains pays et certaines entreprises locales du marché de l'énergie.
Qui a les moyens de gagner tous les appels d'offres?
Contrôler la production de l'énergie semble la nouvelle stratégie de l'occident pour continuer à nous soumettre à ses volontés.
Quand un GEMAYEL vient en mission au Sénégal pour le FMI, ce sont les intérêts français qu'il défend.
BA THI KANAM.
PS: Au journal de 20 heures, on a vu la DGID plancher sur les moyens de nous appauvrir encore plus pour enrichir les clients du Sénégal.
Quantbusiness
En Octobre, 2022 (22:22 PM)Texan
En Octobre, 2022 (23:39 PM)-
Le dette ne pose pas de probleme dans la mesure ou sa viabite est dans une norme acceptable (ratio dette/pib et par rapport a la moyenne dans la zone UMOA) et elle sert a financer une future croissance durable. Le probleme est la deterioration rapide de la conjoncture internationale (une hausse subite et acceleree des taux une inflation en hausse, appreciation du dollar par rapport aux autres devises). C'est ce qui inquiete les experts du FMI. Car ces nouvelles variables conjoncturelles risquent de changer la trajectoire de l'economie du Senegal.
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En Octobre, 2022 (00:27 AM)-
Une majorite des pays en voie de devellopement ont des economies vulnerables a des changements conjoncturels et le Senegal n'est pas du tout une exception. Il existe des indicateurs comme comme le ratio reserves en devises versu importations. Si on se base sur cet indicateur il y a au moins 15 pays qui ont des economies plus avancees que le Senegal qui ne disposent plus de reserves equivalent a 5 mois d'importations: Tunisie, Ghana, Egypte, Ecuador, Kenya, Ethiopie, Pakistan, Nigeria...ect. Ces pays ont des risque de defaut de payment de leure dette beaucoup plus eleves que le Senegal. Le FMI est entrain d'alerter non seulement les pays en question mais les institutions fiancieres internationales en dehors de sa mission d'assistance.
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En Octobre, 2022 (02:47 AM)Xalassatie
En Octobre, 2022 (00:50 AM)Les imbéciles-incompétents nous ont à nouveau enfoncés dedans
Oui
En Octobre, 2022 (09:25 AM)c'est pour ca que je vais aller au canada