Les femmes de Marlodj, dans l'arrondissement de Fimela, département de Fatick, ont exprimé leur désarroi face à l'exploitation du pétrole de Sangomar. Elles disent que cette exploitation menace leur principale activité qu'est la pêche.
"Nos maris ne peuvent plus pêcher comme avant. Ils n'ont plus accès aux zones poissonneuses où se trouve la plate-forme pétrolière devenue maintenant le nouveau refuge des poissons. Ce qui explique leur rareté dans le marché. En tant qu'acteurs, nous achetons un kilogramme de poisson à 4 000 F CFA pour notre consommation. Nos activités ostréicoles ne marchent plus également", a déploré Ndiémé Ndong, habitante de l'île de Marlodj et porte-parole des femmes.
Les populations se sentent laissées à elles-mêmes. Elles estiment que leurs avis ne sont pas pris en compte par l'État. "Nous n'avons aucune information concernant l'exploitation du pétrole. Et que Dieu nous en garde s'il y a des conséquences, nous allons les subir", s'inquiète-t-elle.
"Nous savons que malgré nos préoccupations, il est impossible d'arrêter l'exploitation du pétrole. Nous sommes conscients que les premiers barils vont bientôt voir le jour. Nous voulons que les autorités prennent en compte nos inquiétudes. Nous sommes désemparés", a-t-elle conclu.
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