Le gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a détaillé jeudi à Dakar les mesures mises en place depuis juin 2022 pour lutter contre la hausse des prix. Parmi ces mesures, la BCEAO a procédé à plusieurs augmentations de ses taux directeurs afin de resserrer sa politique monétaire.
Lors de la deuxième journée de la conférence sur la stabilité financière organisée par le Groupe consultatif régional du conseil de stabilité financière pour l’Afrique subsaharienne, Jean-Claude Kassi Brou, le gouverneur de la BCEAO, a rappelé les actions entreprises pour renforcer le secteur bancaire. En 2023, plusieurs lois ont été adoptées, incluant des réglementations sur la microfinance, la lutte contre le blanchiment d’argent et des réformes bancaires.
Ces réformes législatives visent à harmoniser le cadre juridique avec les normes internationales tout en prenant en compte les vulnérabilités et les opportunités des dernières années. Jean-Claude Brou a également indiqué que le capital social minimum des banques avait été doublé à 20 milliards de FCFA pour renforcer leur solidité et leur capacité de financement des économies des États membres de l’UEMOA.
Il a également abordé le renforcement des pouvoirs de supervision et de résolution bancaire de l’autorité de contrôle, ainsi que l'engagement de la BCEAO dans la digitalisation des économies, avec la mise en place prévue en 2024 d’une plateforme pour les paiements instantanés au sein de l’UEMOA.
Selon le gouverneur, ces initiatives ont contribué à une amélioration des performances économiques, avec une croissance de 5,3 % en 2023 et une baisse du taux d'inflation à 3,7 %, contre près de 9 % en août 2021.
Le patron de la BCEAO a toutefois mis en garde contre les vulnérabilités économiques et financières mondiales persistantes, qui affectent également l’UEMOA. Il a insisté sur la nécessité pour la BCEAO et les États membres de continuer leurs efforts pour stimuler la croissance, réduire les « pressions inflationnistes » et maintenir la stabilité financière.
Malgré une amélioration à court terme des risques pour la stabilité financière mondiale ; grâce à une reprise économique, une baisse relative de l'inflation et un optimisme des marchés financiers ; les défis persistent.
2 Commentaires
Ngor
En Mai, 2024 (01:56 AM)ce n'est pas maintenant qu'elle devait s'activer pour gérer l'inflation dans sa zone de couverture
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