Le marché du pétrole connaît une évolution depuis quelques semaines. Le prix du baril qui était au plus bas du fait de la pandémie de Covid-19 commence à grimper. Il a franchi, jeudi dernier 10 décembre, la barre symbolique de 50 dollars. Ce jeudi 17 décembre, le baril s’échange à plus de 51 dollars, soit le niveau le plus élevé depuis le 5 mars. Une hausse qui s’explique par l’espoir né de la découverte du vaccin contre la Covid-19.
Et pourtant, l’Agence internationale de l’Energie (Aie) se montre moins optimiste sur ses prévisions en matière de consommation mondiale du pétrole. L’Aie prévoit une chute de 8% de la consommation du pétrole en 2020, particulièrement du fait de la forte réduction du transport aérien. Ainsi, l’agence estime que le vaccin contre le Covid-19 n’aura pas un effet immédiat sur la demande en énergie. Elle table d’ailleurs sur un retour à la normale en 2023.
Une position que ne partage pas, Amin Nasser, le patron d’Aramco, la compagnie nationale saoudienne. « Ma prédiction c'est que l'on sera remis, je l'espère, d'ici 2022. Même si je sais que l'AIE parle de 2023. Le pire est clairement derrière nous », s’est-il enthousiasmé, selon le site ‘’Prix du baril’’.
Pourtant, les prévisions de ces derniers jours sont moins bonnes qu’il y a quelques semaines. En fait, le reconfinement en Europe est venu brouiller toutes les cartes, alors que l’économie mondiale était sur un pied de relance. Il est vrai que les impacts de ce nouveau confinement seront moins lourds que le premier. Mais il n’en demeure pas moins qu’il contribuerait à la contraction de la demande.
C’est pourquoi d’ailleurs l’Opep a revu ses chiffres à la baisse. L’Organisation qui regroupe les plus grands pays producteurs de pétrole s’attendait à une baisse de la demande mondiale de pétrole de 9,5 millions de barils par jour. Mais aujourd’hui, elle s’attend à une chute de l’ordre de 9,8 millions de barils par jour.
Il n’empêche que l’Opep qui avait retiré 7,7 millions de barils par jour de son offre (près de 25 millions barils/j) va ramener ce déficit à 5,8 millions barils/jour, selon toujours le site ‘’Prix du baril’’. Ce qui veut dire que même si on est encore loin de la période de grâce du marché du pétrole, il n’en demeure pas moins que ce secteur n’est plus dans le gouffre où il était au milieu de la pandémie de Covid-19.
Période durant laquelle le prix du baril est passé de 70 dollars au début de l’année à 25 dollars environ en avril 2020, à un moment où les géants comme l’Arabie Saoudite et la Russie avaient du mal à s’entendre sur la réduction de la production.
0 Commentaires
Participer à la Discussion