À Kaffrine, les acteurs de la filière arachidière se mobilisent pour la restitution de l'interprofession du CNIA. Réunis par le comité de sensibilisation et en présence du Directeur Régional du Développement Rural (DRDR), agriculteurs, opérateurs économiques, transporteurs et transformateurs discutent des enjeux de cette réorganisation. Ce processus de modernisation est soutenu par l'État et financé par la Banque mondiale via le Fonds National de Développement Agro-Sylvo-Pastoral (FNDASP).
« L'objectif de cette restitution est de clarifier certains aspects du fonctionnement du CNIA. Beaucoup d'agriculteurs pensent que son rôle se limite à la fixation du prix de l'arachide après les récoltes, alors que ses missions sont bien plus vastes », a expliqué Aly Diaw.
Il a rappelé que l'interprofession fonctionnait normalement à ses débuts. Cependant, à un moment donné, l'État a utilisé les fonds du CNIA pour payer certains bons. Avec le nouveau régime et la loi d'orientation agro-sylvo-pastorale, les autorités ont décidé de réorganiser l'interprofession, un processus qui touche les 14 régions du Sénégal, grâce à un financement de la Banque mondiale et à l'encadrement du FNDASP.
« Nous avons formé un comité de sensibilisation composé d'opérateurs économiques, de cultivateurs, de transporteurs et de transformateurs. Aujourd'hui, nous avons réuni plus de cent personnes issues de divers secteurs de la filière pour discuter de ce qui peut faire avancer le CNIA. L'objectif est de recueillir les recommandations des populations et de mieux informer les paysans sur le rôle et les responsabilités du CNIA, afin de mieux répondre à leurs besoins », a ajouté Aly Diaw.
Mamadou Badiane, DRDR de Kaffrine, a salué l'initiative. « Il faut féliciter le CNIA, car après un diagnostic sans complaisance, les responsables et les membres ont compris qu'une institution, après tant d'années, devrait se renouveler. Heureusement, cela coïncide avec le processus de révision et de mise à jour de la loi d'orientation agro-sylvo-pastorale et halieutique », a-t-il déclaré.
Mamadou Badiane a également souligné l'importance de l'appui financier de l'État à travers le Programme de Compétitivité de l'Agriculture et de l'Élevage. « Ce travail a été confié au FNDASP, créé par la loi d'orientation agro-sylvo-pastorale. Aujourd'hui, c'est une grande satisfaction de voir l'étape de Kaffrine se dérouler ainsi. Les autres régions suivent la même dynamique et, finalement, cette restructuration permettra de repositionner le CNIA sur le plan institutionnel. Cela augure sans nul doute un meilleur avenir pour la filière arachidière au Sénégal », a-t-il souligné.
Cette campagne de restitution marque donc une étape cruciale dans la réorganisation du CNIA, avec l'espoir de renforcer l'interprofession et de mieux structurer la filière arachidière pour répondre aux attentes des acteurs.
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