Mais Bassirou n’est plus là. Il est parti comme Balla Gaye. Sa vie a été abrégée comme celle de Mamadou Diop et depuis leur départ, le sort de leurs camarades étudiants n’a pas connu d’amélioration significative.
Leurs revendications sont restées en l’état: les apprenants continuent de s’entasser par dizaines dans des pièces contiguës et par centaines dans des amphithéâtres pléthoriques; les allocations d’études sont toujours payées avec du retard. Nos jeunes frères et sœurs humiliés devant les guichets d'une banque de la place où ils sont contraints à faire la queue, des heures durant pour pouvoir percevoir 18 000 FCfa. Les grèves interminables continuent d’avoir un impact sur la formation de l’élite sénégalaise, la recherche reste et demeure le parent pauvre de la formation universitaire, entres autres démons qui plombent les ailes de ce qui s'apparente à un «en-saignement» supérieur en proie à une privatisation qui ne dit pas son nom du fait de la préférence de l'Etat au financement, à coups de milliards, d'instituts supérieurs privés.
S’il faut saluer la construction de ces nouveaux logements étudiants, de ces appartements pour leurs professeurs, une houle dans l’océan des revendications du monde universitaire, le devoir de mémoire nous impose de ne pas oublier Bassirou.
S’il faut saluer la construction de ces nouveaux logements étudiants, de ces appartements pour leurs professeurs, une houle dans l’océan des revendications du monde universitaire, le devoir de mémoire nous impose de ne pas oublier Bassirou.
Car bien des mois après sa mort, son meurtrier court toujours. La justice, elle, dit tout et son contraire sur ce dossier objet de toutes les spéculations après l’arrestation d’un faux meurtrier qui refuse de passer pour l’agneau du sacrifice. Un dossier que ne devrait aucunement occulter le chef de l’Etat attendu sur un campus à problèmes, un temple du savoir qui ferait l’économie de tout folklore afférant à une visite que certains parmi ses proches prendront pour un meeting de ralliement à l’Apr.
Consciente de ce fait, une catégorie d’étudiants a bien raison de prévenir toute politisation de la visite, toute récupération politicienne savamment orchestrée par des leaders politiques en quête de visibilité et dont les millions de francs sont souvent sources de division pour le monde étudiant.
Une fois sur le campus de Dakar, le président de la République ne devrait plus se contenter de constater. Mais de proposer des solutions concrètes aux préoccupations immédiates des universités du pays.
Consciente de ce fait, une catégorie d’étudiants a bien raison de prévenir toute politisation de la visite, toute récupération politicienne savamment orchestrée par des leaders politiques en quête de visibilité et dont les millions de francs sont souvent sources de division pour le monde étudiant.
Une fois sur le campus de Dakar, le président de la République ne devrait plus se contenter de constater. Mais de proposer des solutions concrètes aux préoccupations immédiates des universités du pays.
Il surprendrait grandement l'opinion s'il invitait la communauté universitaire à observer une minute de silence, à la mémoire du jeune Bassirou Faye, parti à la fleur de l’âge. Pour que demain, des actes aussi répréhensibles qu'une bavure policière ne puissent se reproduire dans n’importe quel temple du savoir du pays où nos étudiants, pour réclamer du pain, en arrivent à ramasser une balle perdue, en lieu et place d’un diplôme de l’enseignement supérieur.
6 Commentaires
Anonyme
En Juillet, 2015 (14:27 PM)Anonyme
En Juillet, 2015 (14:44 PM)ces braves ont bon dos, on leur colle toutes les insanités du monde
@momar Mbaye
En Juillet, 2015 (15:19 PM)Caméra
En Juillet, 2015 (17:17 PM)Anonyme
En Juillet, 2015 (21:33 PM)Demain c'est vendredi les étudiants devraient prier pour Balla GAYE et les autres à la place de l'accueil du président.
Vito
En Juillet, 2015 (22:13 PM)Participer à la Discussion