
Ils peinent à hausser le niveau et appellent cela, débat politique. Ils, ce sont les membres du Parti démocratique sénégalais, ces nouveaux opposants qui continuent de s'agiter dans les médias qu'ils inondent de communiqués abusifs, de déclarations intempestives. Ils, ce sont aussi ces nouveaux tenants du pouvoir, qui depuis leur arrivée, ne cessent de poser des actes qui inquiètent, des atteintes au droit à la libre expression, des entraves à la liberté de mouvement, d'aller et de venir, évoquant de manière abusive, dans une communication à outrance, des crimes de lèse-Mackyesté.Dérives de plus en plus caractérisées lorsque, sous nos tropiques, le conjoint d'un tiers peut être inquiété voire harcelé pour les errements de son compagnon.
Un moyen de pression indigne d'un Etat qui portant, dispose de tous les éléments d'information et de renseignement, de ressorts (administratifs ou judiciaires) pour poursuivre ou interpeller, mais dans le strict respect des libertés individuelles. Depuis l'entre-deux-tours de la dernière présidentielle, le Pds ne cesse d'inviter, dans ce que certains appellent grossièrement "débat politique", la question "athénienne" de nouveau au cœur de l'actualité.Alors qu'il devrait, interpeller le gouvernement sur sa capacité ou non à répondre aux attentes et préoccupations des Sénégalais ; inviter l'équipe dirigeante à admettre une bonne fois que dans le contexte économique global, l’on ne peut ni promettre ni réaliser une baisse effective et à moyen ou long terme des prix des denrées, corollaire d'une immixtion digne d'un interventionnisme improductif de l'Etat dans le secteur. Aussi, a-t-on réussi sans le vouloir, à freiner ou décourager de potentiels investisseurs, nationaux ou étrangers, parce qu'on aura jeté la suspicion sur tout un pays, une somme d'individus rendus frileux par une traque du « mal bien acquis », traque dont le mérite est d’avoir plongé à certains égards, l'économie locale dans un immobilisme sans précédent.
Regrettable de constater que c'est sur un autre terrain ou plutôt sur le sous-terrain de l'inversion freudienne que les deux écuries libérales ont choisi de se défier, de mesurer leurs forces, rivalisant dans la grossièreté. Et ce n’est pas parce qu’on est issue de la banlieue qu’on s’arroge le droit d’emprunter le langage des roitelets de l’arène de lutte. Dans l'un comme dans l'autre camp, les Sénégalais ont en face, des adultes qui refusent de grandir, de grands petits agitateurs ou activistes qui font montre d'une indiscipline notoire, des adultes d'une immaturité caractérisée. Leur est-il si difficile de prendre de la hauteur ! Pour s'offrir l'ouverture des JT et la couverture des médias, ils ont recours à l'injure, à l'invective, à la calomnie, devenues le registre dans lequel s'illustrent avec brio, certains parmi ceux qui, chassés du pouvoir il y a un an, aspirent à retrouver leur "Milton" perdu.
Oui, ça vole bas, très bas même ! En atteste le culte de la médiocrité accolé à la promotion des contre-valeurs incarnées par des contre-modèles devenus les vedettes des supports médiatiques. On maudit les régimes lorsqu’ils sont au pouvoir, on les regrette une fois déchus, on jubile pour les nouveaux arrivants avant de les défaire le lendemain. Éternel recommencement !
Ça vole bas et ça va de mal en pis. Rien d'inquiétant toutefois, pour ces personnes alertes qui, le 25 mars 2012, avaient exprimé leur refus, alors invitées à choisir entre la "peste" et le "choléra", ces deux pathologies à forte morbidité, lesquelles ont fini de tuer, chez nous, ce que les «sujets», eux-mêmes, qualifient de débat politique dont les termes ont été pervertis. Débat en phase d'atteindre son niveau le plus bas, de toute l'histoire politique d'un pays.
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