Avec ses quinze (15) écoles élémentaires non clôturées et non électrifiées; ses deux collèges et son lycée dans la même situation, ses 18 salles de classe en abris provisoires, la commune de Bona dans le département de Bounkiling (région de Sédhiou) a un environnement scolaire dégradant.
Écoliers et potaches travaillent dans des conditions d'insécurité peu favorables aux apprentissages. Cet environnement scolaire hostile au bien-être et au développement cognitif de l'enfant rehausse sensiblement le taux de déperdition et d'abandon scolaire et universitaire.
Selon Ibrahima Pabi Diedhiou, actuel maire de la commune, les apprenants de Bona réussissent au baccalauréat sans avoir jamais manipulé un ordinateur faute d'équipements et d'électricité. Ce qui, à son avis, est à l'origine du taux élevé d'étudiants cartouchards ressortissants du lycée de Bona, un établissement non clôturé, non électrifié et non équipé de salle informatique.
Mais ce qui hante surtout le sommeil des parents d'élèves, ce sont les écoles élémentaires non clôturées riveraines de la nationale n°4. Il s'agit des écoles des villages de Bounghary, Soumboundou et Djiragone1 où, aux heures de pointe, les écoliers disputent la chaussée avec les voitures.
L'édile de Bona en appelle à la solidarité du ministre de l'Education nationale pour que le programme des constructions scolaires s'intéresse à la destination de Bona afin d'installer aussi bien chez les apprenants que les enseignants les sentiments de la stimulation intellectuelle et l'appartenance à une école de la communauté.
Dans l'attente de la main généreuse de l'État, la municipalité a tenu ce lundi à doter les écoliers des15 écoles élémentaires de la commune de fournitures scolaires pour épauler les parents du lourd fardeau de la rentrée.
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