L’ancienne ministre Ngoné Ndoye a invité les élèves du Collège d’enseignement moyen (CEM) Arafat de Rufisque à faire montre de comportements exemplaires à l’école, les invitant à "un habillement plus décent" avant de mettre l’accent sur les tenues des jeunes filles.
‘’En 2002, lorsqu’on lançait la blouse (dans les écoles de Rufisque-Est, dont elle était la mairesse), c’était pour que les enfants se couvrent d’autant plus que les jeunes filles sont très précoces aujourd’hui et ont des formes gracieuses qu’elles aiment montrer pour provoquer les enseignants’’, a-t-elle noté, samedi.
Mme Ndoye s’exprimait à l’occasion de la célébration du week-end culturel du CEM Arafat, dont elle était marraine. Elle a en outre constaté, pour les déplorer, les comportements de certains enseignants peu scrupuleux.
‘’L’enseignement n’est plus une vocation, c’est une façon d’avoir un emploi de répondre à ses soucis quotidiens. L’enseignant d’aujourd’hui n’est pas celui qui embrasse le métier par vocation. Cette situation combinée à (la défaillance) des parents qui sont de moins en moins regardants fait qu’on arrive à certaines dérives’’, a-t-elle dit.
L’ex-mairesse a reconnu que la société traîne nombre de problèmes aussi bien dans les maisons que dans les écoles, mais elle ne pense pas que ces difficultés justifient l’attitude des chefs de famille. ‘’C’est une démission de la société où des parents sont à l’origine de cette situation’’, a-t-elle affirmé.
‘’À la maison, les deux parents vont souvent au travail pour laisser leurs progéniture ou avec la bonne ou avec les voisins (de quartier). Ce milieu n’est pas propice à une bonne éducation, à la chaleur humaine qu’il faut à l’enfant. Généralement, lorsqu’on tombe entre les mains de gens pas très sains, on risque d’avoir des problèmes’’, a-t-elle poursuivi.
Pour sa part, le principal du CEM d’Arafat, Oumar Babou Dieng, a profité du week-end culturel de son établissement, pour souligner les problèmes auxquels l’établissement fait face.
‘’L’accroissement de nos effectifs, le départ de professeurs pionniers de notre collège sont des problèmes qui ont été à l’origine des retards que nous avons accusés dans la remise des bulletins du premier semestre’’, a-t-il souligné.
Les autres difficultés relevées par le principal du collège sont liées à l’insuffisance de salles de classe (six classes physiques pour abriter 18 classes pédagogiques), avec la massification des effectifs de l’établissement.
0 Commentaires
Participer à la Discussion