Il faut une contribution inclusive, très participative pour pouvoir protéger le programme de l’éducation nationale. Le système ne doit pas faire l’objet de tailleur pédagogique, selon le directeur exécutif de la Cosydep, Cheikh Mbow, invité du "Jury du dimanche".
Pour lui, il ne faut pas couper une partie du programme, pour rappeler l’anecdote avec le ministre Serigne Mbaye Thiam qui avait voulu toucher aux langues, notamment l’allemand. "Il ne faut pas, qu’à chaque fois qu’il y a un changement de ministre ou de régime, que notre système éducatif puisse faire l’objet d’une réforme".
Il s’agit d’une question qui est très sérieuse, qu’il faut bien penser. L’approche par les compétences qui gouvernent aujourd'hui a couté une quinzaine d’années, de 2000 à 2014. "Ça nous a coûté 12 milliards F CFA, sans les manuels, juste en termes de réécriture du programme, mais ensuite en termes de formation des enseignants. Cela nous a coûté des investissements techniques très importants. On avait mobilisé 40 inspecteurs. J’ai eu la chance de faire partie des 10 enseignants choisis pour réécrire le manuel en français. Ça nous a coûté énormément de temps. Nous n’avons pas encore eu à l’évaluer. Nous réclamons qu’on aille vers les réformes, mais nous pensons qu’il faut respecter le processus. C’est cela qui pourrait garantir d’avoir quelque chose de solide qui va traverser les temps", invite Cheikh Mbow.
Revenant sur les différentes réformes dans le secteur, Cheikh Mbow explique qu’en 1960, on nous parlait de nos ancêtres les Gaulois, à travers un prolongement du système éducatif français. Les premières réformes sont survenues dans les années 1962, ensuite 1971, qui est aussi restée une date repère, après mai 1968, où nous avons essayé de revoir un peu les contenus. Après, il y a eu les états généraux de 1981, une des réformes phares de notre système éducatif. Beaucoup de réformes. Mais a-t-on bien évalué à chaque fois ?, s’interroge le directeur exécutif de la Cosydep.
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