L’organisation du concours général et le mode d’octroi des bourses étrangères par l’Etat du Sénégal sont décriés par M. Abdoulaye Diedhiou, Professeur d’anglais au lycée Mixte Maurice Delafosse. Dans une note envoyée à la presse, il soulève des questions relatives à la participation des lycées dits « non Excellence » publics et privés au même titre que ceux appelés « Excellence » au concours Général.
« À quoi bon d'ériger des lycées d'Excellence et de les laisser participer, en même temps que les autres lycées de "non Excellence", au Concours Général ? À mon humble avis, le Prytanée militaire (St-Louis), les lycées Mariama Bâ (Gorée) et d'Excellence de Diourbel devraient avoir leur propre "Concours Général d'Excellence" pour avoir recruté des élèves de haut niveau par voie de concours qui bénéficient des conditions optimales d'études (internat, effectifs réduits, outils pédagogiques à suffisance, loin de leurs problèmes familiaux). À côté, organiser le "concours Général" qui regrouperait tous les autres lycées de "non Excellence" publics et privés du Sénégal. Sinon, comment s'étonner que les établissements susmentionnés raflent, chaque année, l'essentiel des prix surtout celui du "Meilleur élève de l'année"? C'est comme vouloir réunir en Angleterre dans une compétition les 3 meilleurs clubs du Premier League et tous les clubs de Ligue 1 du Sénégal. Imaginez les résultats ! », constate-t-il.
Mieux, poursuit l’enseignant, « A quoi bon d'attribuer des prix d'Excellence aux meilleurs élèves du Sénégal lors du Concours Général depuis 1961 (décret 61-213 du 30 mai 1961) et ensuite leur octroyer des bourses d'études étrangères en même temps qu'aux élèves ayant obtenu, à l'issue du Baccalauréat, la mention "Très bien" ou "Bien", alors qu'il n'y a aucune politique sérieuse et très organisée pour le retour au bercail de ces brillants et brillantes étudiants/étudiantes? Le Gouvernement sénégalais gagnerait à leur réserver des emplois dans les filières qu'ils ont étudiées en Amérique, en Asie ou en Europe, pendant au moins 10 ans de façon OBLIGATOIRE avec de bons salaires, et même les aider à former d'autres étudiants sénégalais dans des filières méconnues au Sénégal. Au-delà des 10 ans de service, l'ancien bénéficiaire de la bourse étrangère pourrait démissionner de la Fonction publique ou de l'entreprise privée nationale proposée par l'Etat. D'aucuns me diront que c'est impossible. Pourtant, le Comores le fait avec tout étudiant qui bénéficie de la bourse étrangère de l'État. C'est une question de volonté politique », explique le pédagogue.
De l’avis du professeur d’anglais, « l'Etat du Sénégal devrait faire un bilan sur ces bourses étrangères octroyées comme des bonbons à des Sénégalais qui vont ensuite rester dans leurs pays d'accueil pour y travailler à la fin de leurs études. Qu'est-ce que le Sénégal gagne dans ce financement annuel très coûteux depuis l'indépendance? D'ailleurs, ces filières à étudier à l'étranger devraient être en parfaite adéquation avec les besoins du Sénégal. Par exemple, pourquoi ne pas octroyer des bourses d'études étrangères pour la sécurité avec le gaz et le pétrole et recruter ces étudiants à la fin de leurs études ? J'ai été peiné de constater que pour éteindre l'incendie du gaz à Gadiaga, le Gouvernement était obligé de louer les services d'experts étrangers. Ont-ils réussi à l'éteindre ? Combien ont-ils coûté aux contribuables sénégalais que nous sommes ? "L'Éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde" nous dit Nelson Mandela, ancien Président de l'Afrique du Sud. Donc, basons-nous sur l'Éducation pour changer notre cher Sénégal d'abord », conclut-il.
« À quoi bon d'ériger des lycées d'Excellence et de les laisser participer, en même temps que les autres lycées de "non Excellence", au Concours Général ? À mon humble avis, le Prytanée militaire (St-Louis), les lycées Mariama Bâ (Gorée) et d'Excellence de Diourbel devraient avoir leur propre "Concours Général d'Excellence" pour avoir recruté des élèves de haut niveau par voie de concours qui bénéficient des conditions optimales d'études (internat, effectifs réduits, outils pédagogiques à suffisance, loin de leurs problèmes familiaux). À côté, organiser le "concours Général" qui regrouperait tous les autres lycées de "non Excellence" publics et privés du Sénégal. Sinon, comment s'étonner que les établissements susmentionnés raflent, chaque année, l'essentiel des prix surtout celui du "Meilleur élève de l'année"? C'est comme vouloir réunir en Angleterre dans une compétition les 3 meilleurs clubs du Premier League et tous les clubs de Ligue 1 du Sénégal. Imaginez les résultats ! », constate-t-il.
Mieux, poursuit l’enseignant, « A quoi bon d'attribuer des prix d'Excellence aux meilleurs élèves du Sénégal lors du Concours Général depuis 1961 (décret 61-213 du 30 mai 1961) et ensuite leur octroyer des bourses d'études étrangères en même temps qu'aux élèves ayant obtenu, à l'issue du Baccalauréat, la mention "Très bien" ou "Bien", alors qu'il n'y a aucune politique sérieuse et très organisée pour le retour au bercail de ces brillants et brillantes étudiants/étudiantes? Le Gouvernement sénégalais gagnerait à leur réserver des emplois dans les filières qu'ils ont étudiées en Amérique, en Asie ou en Europe, pendant au moins 10 ans de façon OBLIGATOIRE avec de bons salaires, et même les aider à former d'autres étudiants sénégalais dans des filières méconnues au Sénégal. Au-delà des 10 ans de service, l'ancien bénéficiaire de la bourse étrangère pourrait démissionner de la Fonction publique ou de l'entreprise privée nationale proposée par l'Etat. D'aucuns me diront que c'est impossible. Pourtant, le Comores le fait avec tout étudiant qui bénéficie de la bourse étrangère de l'État. C'est une question de volonté politique », explique le pédagogue.
De l’avis du professeur d’anglais, « l'Etat du Sénégal devrait faire un bilan sur ces bourses étrangères octroyées comme des bonbons à des Sénégalais qui vont ensuite rester dans leurs pays d'accueil pour y travailler à la fin de leurs études. Qu'est-ce que le Sénégal gagne dans ce financement annuel très coûteux depuis l'indépendance? D'ailleurs, ces filières à étudier à l'étranger devraient être en parfaite adéquation avec les besoins du Sénégal. Par exemple, pourquoi ne pas octroyer des bourses d'études étrangères pour la sécurité avec le gaz et le pétrole et recruter ces étudiants à la fin de leurs études ? J'ai été peiné de constater que pour éteindre l'incendie du gaz à Gadiaga, le Gouvernement était obligé de louer les services d'experts étrangers. Ont-ils réussi à l'éteindre ? Combien ont-ils coûté aux contribuables sénégalais que nous sommes ? "L'Éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde" nous dit Nelson Mandela, ancien Président de l'Afrique du Sud. Donc, basons-nous sur l'Éducation pour changer notre cher Sénégal d'abord », conclut-il.
17 Commentaires
Diangdiangan
En Août, 2021 (10:45 AM)Mansour
En Août, 2021 (10:49 AM)Diop Sadibou
En Août, 2021 (10:51 AM)Très bonne contribution
De toutes les écoles dites d'excellence il n'y a que le prytanee militaire qui a été vraiment constant et je félicite tout autant le lycée mariama ba
Mais les premiers prix peuvent être rafles par tout élève de n'importe quel lycée du Sénégal et le lycée limamoulaye de guediawaye l'a prouvé à maintes reprises
Je pense que le système d'octroi des bourses est bon à condition qu'il soit rigoureusement appliqué
Un bon élève a soit un prix au concours général ou une mention au bac
Malheureusement les bonnes notes en classes ne sont plus fiables
Dc
En Août, 2021 (11:30 AM)Cheikh Diop
En Août, 2021 (11:40 AM)L'éducation est effectivemen la clé de nos problèmes. Il est urgent de la repenser de fond en comble.
Diallo
En Août, 2021 (12:07 PM)les gens à qui on donne la bourse etrangére devraient au moins travailler pendant 20 ans pour l Etat du senegal
c est comme les futurs pilotes d air senegal que l on va former à thies...on risque de les perdre dans 10 ans....ils risquent de partir au moyen orient ou en asie
Kamën
En Août, 2021 (13:08 PM)Tant que toutes les ecoles ou presque ne sont pas devenues d'excellence, on ne fera que poursuivre une politique d'elitisme instauree par les colonisateurs dans son entreprise d'imposition par l'assimilation d'une elite ecoutee par le reste. Vous vous rappelez surement de l'ecole des fils de chef?Pour le second point, en effet tout est transactionnel. On n'investit pas pour ne pas avoir de retombees d'une maniere ou d'une autre. Nul ne doit investir a perte! Si ces retombees se limitent au confort d'une famille et pas au relevement du niveau de developpement, des plateaux techniques, de la performance des universites et des entreprises, alors c'est qu'on investit a perte et il faut changer d'approches. Tant que les meilleurs d'entre nous (pas seulement d'un point de vue technique et intellectuel, mais aussi moral, ethique et patriotique) ne sont pas mis en avant, on ne sortira pas du sous-developpement quels que soients les plans d'emergence...
Mor Sene
En Août, 2021 (13:47 PM)Mbang
En Août, 2021 (18:13 PM)Les compétitions sont bien ouvertes au Sénégal.
Votre analyse manque de rigueur.
Kharmz
En Août, 2021 (23:50 PM)Quant aux écoles d'excellence, je ne pense pas qu'elles soient élitistes. Les élèves enrôlés réussissent tous un concours très dur pour y accéder. Ils viennent de toutes les régions du pays et sont de niveaux sociaux hétérogènes.
Le label excellence , à part le titre ronflant, un effectif limité et une résidence sur site, ne les distingue en rien des autres établissements publics d'enseignement. Les conditions de vie y sont rudes. Leurs pensionnaires se distinguent dans les divers concours pzrce qu'ils en veulent et étudient fort. Stimuler l'émulation chez les autres élèves et établissements, voilà l'intérêt des écoles d'excellence. A titre d'exemple mon enfant a suivi une cérémonie de distribution des prix à un concours, il a été impressionné par ces élèves, a décidé d'en faire partie et il a réussi. En toute chose regardons les bons côtés..
Thiam
En Septembre, 2021 (09:08 AM)Participer à la Discussion