A l’instar de bons nombres de leurs collègues sur l’étendue du territoire sénégalais, les enseignants de Dahra unis autour du GCSE ont manifesté leur mécontentement lundi 16 mars 2015. Les camarades de Fallou Diankha, après un débrayage à 09heures ce matin, ont arpenté comme itinéraire l’artère principale de la ville avec comme deux points de chute la mairie de Dahra et la sous-préfecture de Sagatta-Djolof. Sur les pancartes on pouvait lire: «Respect sans délai du protocole de 2014», «Aujourd’hui ou jamais», «Eau et propreté à l’école», etc.
À l’étape de l’Hôtel de Ville, les manifestants ont interpellé le maire Mao Ndiaye sur les conditions d’existence et de travail difficiles dans les établissements relevant de ses compétences transférées.
Ces conditions sont entre autres le maintien des «abris provisoires» en ville, des établissements non encore clôturés, absence de toilettes dans certaines écoles, etc. Tout ceci n’est pas tombé dans une oreille sourde de l’édile de Dahra qui en a pris acte avec volonté de satisfaction dans des délais raisonnables. En contrepartie, le maire a manifesté son souhait de voir les enseignants prendre hautement conscience du sacerdoce qu’est l’éducation des enfants de la nation.
Le coordonnateur du GCSE, Fallou Diankha s’est désolé du «non respect des accords signés» du 14 février 2014. Il a en outre déploré «la non impartialité de l’Inspecteur de l’Éducation et de la Formation (IEF) de Linguère. Le GSCE déplore la gestion peu rationnelle et antidémocratique du personnel enseignant dans le département.
Il y a eu des affectations tous azimuts. Certains ont été affectés et ne devaient pas l’être. D’autres sont affectés en ville avec moins de trois ans de service tandis que d’autres triment avec pas moins de dix ans en zone rurale. Il y a aussi à Dahra un manque criard de professeurs de Philosophie, Mathématiques et Espagnol. Seuls deux professeurs de philosophie assurent les cours entre les deux lycées de Dahra».
À l’étape finale de la manifestation, les enseignants ont remis un mémorandum au sous-préfet de Sagatta-Djolof. Ce dernier de monter au créneau et de lancer cette adresse: «Vous êtes des acteurs de l’éducation et savez pertinemment que le découragement est une piste qui ne mène nulle part. Pour résoudre la crise de l’éducation, il faut le choc des idées qui ne peut se faire qu’autour d’une même table».
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