Après une semaine de grève, les élèves du Cem de Déali, une commune située dans le département de Linguère sur la route Touba-Dahra ont organisé une marche pacifique pour dénoncer le manque de professeurs qui secoue leur établissement. Ils ont encore décrété une grève de 72 heures pour amener les autorités à trouver une solution urgente pour la reprise des enseignements apprentissages.
Depuis le début de l’année académique, l’établissement scolaire est confronté à un manque criard de professeurs de SVT, de Sciences physiques et de français pour les classes de quatrième et de troisième. Les potaches ont pris la décision de ne plus retourner dans les classes tant que leurs préoccupations ne sont pas satisfaites, a fait savoir le porte-parole des collégiens.
"Le manque de professeurs impacte négativement dans le déroulement des enseignements apprentissages dans notre collège ", se désole Maodo Séne.
Toutefois, les collégiens demandent aux autorités de décanter la situation en affectant dans leur établissement des professeurs en SVT, en Sciences physiques et en français pour arrêter la grève. Les marcheurs ont par ailleurs réclamé l’érection du collège de Déali en lycée pour réduire le fort taux d’abandon des élèves.
La marche autorisée s’est déroulée sous l’œil vigilant des hommes en bleu de la brigade de Dahra sous la houlette du commandant Mamadou Lo.
3 Commentaires
Rares sont les enseignants qui choisissent ces localités à la sortie de l'école de formation et ceux qui y sont affectés d'autorité passent le peu de temps de leur présence à leur nouveau poste à chercher les voies et moyens de déguerpir au plus vite de cet endroit qu'ils considèrent comme un PURGATOIRE.
D'où le déficit de profs expérimentés.
Si on veut mettre sur le même pied d'égalité tous les enfants de ce pays ,il faut trouver un moyen de fixer les enseignants dans ces localités déshérités par une discrimination positive.
Discrimination positive par la création par exemple une indemnité spéciale pour régions défavorisées.
( Pendant l'époque coloniale,il existait une indemnité de DÉPAYSEMENT pour les toubabs acceptant de servir dans certaines parties du continent.)
Toujours dans le sens d'une discrimination positive , l'état peut construire, à côté de chaque école, des logements de fonction bien équipés.
Cela existait aussi à l'époque coloniale.
Ces enseignants pourraient être dotés d'un poulailler et d'une bergerie pour améliorer leur ordinaire.
Pourquoi pas une discrimination positive à l'entrée des ecoles de formation d'instituteurs ou de professeurs en favorisant les candidats issus de ces endroits jamais cochés de gaité de cœur par les sortants des écoles de formation.
Ces enseignants issu du milieu bien formés et bien encadrés devront signer un engagement triquennal à servir sans rechigner.
Grèves interdites.
Si on veut mettre tous les enfants du pays sur le même pied d'égalité,il faut faire preuve de créativité et d'inventivité .
Passer son temps à ronronner ,vautrés dans des fauteuils moelleux ne résoudra pas les inégalités scolaires.
Wa SALAM.
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