"Un dispositif d’enseignement supérieur fortement remis en cause, des étudiants sénégalais de moins en moins acceptés dans les universités étrangères et, si l’un d’entre eux parvient à intégrer une université étrangère, c’est toujours au meilleur des cas, au prix d’une année perdue, des Masters qui durent plus que de raison. Des étudiants qui ne parviennent pas à s’inscrire aux différents concours nationaux, pour avoir dépassé la limite d’âge ; le coût financier exorbitant ; des infrastructures utilisées tout au long de l’année, sans discontinue, donc sans aucune possibilité d’entretien et de réhabilitation ; des œuvres sociales sont également prises en charge toute l’année. Des enseignants, personnels administratifs techniques et de services ainsi que les étudiants sollicités sans répit, ce qui rend illusoire toute idée de vacances, de repos ou de se consacrer aux travaux personnels".
Voilà le diagnostic peu reluisant du calendrier académique sénégalais dressé par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation Dr Abdourahmane Diouf.
Au moment où "l’uniformisation académique est devenue une pratique et un impératif universels, le système universitaire mondial étant en train de s’unifier", le calendrier du Sénégal est "complètement désarticulé", constate-t-il. "Il est totalement en déphasage et jette le discrédit sur le fonctionnement des universités sénégalaises. Il a un impact financier particulièrement important. Le Sénégal est en train pratiquement de jeter de l'argent à la poubelle à cause du chevauchement des années académiques. Les étudiants qui doivent faire une licence en trois ans le font en quatre ans. Tout cela constitue un bloc de dépenses particulièrement important que le Sénégal pourrait rationaliser et injecter dans l'enseignement supérieur", insiste le ministre.
Face à cette situation, le président de la République a donné des instructions pour que des mesures urgentes soient prises et mises en œuvre pour la normalisation et l’harmonisation du calendrier académique. "Il s’agit-là d’une œuvre de rationalisation des politiques publiques au niveau du sous-secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche conforme au Projet et dans l’intérêt de l’État et de tous les acteurs. Il y va du devenir et de la crédibilité de notre système d’enseignement supérieur".
C'est ainsi que le ministère de tutelle a réuni tous les acteurs essentiels et incontournables de l’enseignement supérieur et de la recherche en conclave à Saly pour un atelier de stabilisation de l’année académique au Sénégal afin d’identifier les mesures idoines pour aller vers "un système d’enseignement supérieur plus fort, plus performant et plus juste".
"Rien n’est plus important que les ressources humaines pour une nation, à plus forte raison pour une nation qui se construit. Or, l’Université est une fabrique de ressources humaines. La nôtre nous a donné satisfaction à plusieurs reprises et à tous les niveaux. Nous devons la sauvegarder et la rendre la plus performante possible pour qu’elle continue à nous valoir encore plus de satisfactions, dans ce monde où la concurrence scientifique est de plus en plus féroce. Face à l’histoire, nous n’avons pas le droit de rester en rade de cette concurrence", a soutenu le Dr Abdourahmane Diouf.
9 Commentaires
Xalaas
En Mai, 2024 (19:53 PM)Aujourd'hui, ce que les sénégalais attendent d'eux sont des actions et non le bavardage
A ce rythme, ce gouvernement risque de ne pas achever les chantiers laissés par Macky.
Rationalisation Conforme Au Pr
En Mai, 2024 (20:33 PM)L'artiste
En Mai, 2024 (21:13 PM)En plus, j'ai total confiance en vous, car je vous connais depuis l'UGB et j'ai toujours suivi votre excellent parcours.
Thia kanam!
Thimmmm
En Juin, 2024 (00:04 AM)Vérité
En Juin, 2024 (05:51 AM)Thierno
En Juin, 2024 (07:10 AM)Participer à la Discussion