
Après la deuxième session de
remplacement du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) pour les
collégiens, c’est autour des lycéens de se pencher, à partir de ce 29
octobre, sur la deuxième session du Baccalauréat (BAC).
Pour cet examen, ils sont 8506 candidats
toutes séries confondues, répartis entre 30 jurys dont 11 à Dakar.
Tous ont choisi de composer pour cette seconde session après une année
scolaire 2011-2012 sauvée de justesse suite à une série de grèves
déclenchée par les syndicats d’enseignants.
Elève au lycée sergent Malamine Camara de Dakar, Tidiane Sow, a choisi
la seconde session parce qu’il n’était pas ‘’prêt’’ en juillet mais nos
sans regrets à la fin. ‘’Durant l’examen de juillet, j’ai continué mes
révisions en priant pour mes autres amis. Je me procurais les épreuves
pour m’exercer ensuite’’, a-t-il expliqué.
‘’A la proclamation des résultats, j’ai beaucoup regretté de n’avoir pas
fait la première session. J’ai passé des vacances difficiles cette
année. Depuis le mois de juillet, je passe la plupart de mon temps à
réviser. Je suis pressé de faire l’examen. Nous nous sommes regroupés
entre amis pour réviser avec les sujets de la première session et des
années précédentes’’, a-t-il poursuivi.
Omar Badji, élève en série littéraire au lycée Sergent Malamine Camara
avait ‘’peur d’échouer’’ en juillet compte-tenu du déroulement de
l’année scolaire. ‘’J’avais peur d’échouer avec cette année scolaire
catastrophique. C’est ce qui m’a poussé à opter pour la première
session’’.
En perspective du 29 octobre, lui aussi s’est exercé avec les épreuves
de la première session. ‘’Je me suis reposé un peu, avant de reprendre
les révisions. Chaque matin, je me rends au lycée pour réviser avec mes
amis’’, dit-il.
Selon le directeur de l’Office du Bac, Babou Diaham, ‘’dans la
quasi-totalité des lycées, les deux options (première ou deuxième
session) ont été notées. Sauf à Dagana, Médina Wandifa et à Thilmakha
qui, à notre connaissance, ont à l’unanimité choisi la session de
remplacement ‘’.
‘’Au mois de mars-avril, le taux des établissements qui étaient
perturbés était de 60%. C’est sur cette base que nous avions proposé
lors de la réunion de sortie de crise deux sessions. Cela a été accepté
que les candidats eux-mêmes choisissent s’ils vont faire la session
normale ou la session de remplacement. Donc, il y a eu par ailleurs un
programme de rattrapage qui a fait que beaucoup d’établissements étaient
à jour au mois de juillet’’, a précisé M. Diaham à l’APS.
‘’C’était laissé à la discrétion de tout un chacun de choisir ou la
session normale ou la session de remplacement’’, selon le directeur de
l’Office du Bac, ajoutant : ‘’Ce qui était interdit c’est de penser
qu’on peut composer à la session normale [et que] si on échoue on va à
la session de remplacement. Ou bien que je commence à composer si c’est
un peu difficile, j’abandonne et je vais à la session de remplacement’’.
A la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et
d’étudiants du Sénégal, l’on se félicite de la tenue de l’examen du
baccalauréat 2012. Son secrétaire chargé de la formation, de la
communication et de la recherche, Momar Djime Cissé, rappelle que
‘’c’est une année perturbée, qui a connu cinq mois de grève. Ce qui ne
s’est jamais produit dans ce pays’’.
‘’Cela ne peut avoir lieu dans aucun pays du monde, regrette t-il. Donc,
c’était une année vraiment difficile où les élèves pratiquement ont
très peu appris. Il a fallu justement user de toutes les stratégies pour
amener le Gouvernement et les syndicats d’enseignement à trouver une
trêve pour pouvoir organiser les examens de fin d’année’’.
Momar Djime Cissé rappelle que leur structure s’est beaucoup investie
dans la recherche d’une solution à la crise scolaire, soulignant leur
‘’rôle’’ de parents d’élèves. ‘’Nous sommes des parents d’élèves. Donc
immédiatement nous concernés’’.
Il ajoute : ‘’Si ces enfants perdent leur année, c’est nous parents qui
allons casquer. Ce n’est ni l’Etat ni les enseignements. Alors c’est la
raison pour laquelle en parents responsables nous avons approché tous
les partenaires sociaux de l’école, que ce soit le Comité national pour
le dialogue social (CNDS), que ce soit la COSYDEP, que ce soit
l’Education Pour Tous’’.
Le CNDS ‘’a beaucoup joué dans la balance et ensemble nous avons
conjugué nos efforts pour rencontrer les syndicats d’enseignements pour
les amener à la raison (…)’’, a-t-il salué.
Pour l’année scolaire 2011-2012, 90746 candidats sont inscrits à
l’examen du Baccalauréat, qui a vu la participation effective de 82240
candidats lors de la première session en juillet. A l’issue des épreuves
des deux tours, 32264 ont été déclarés admis dont 13267 d’office.
La session de remplacement prévue ce 29 octobre va mobiliser 540
correcteurs. La répartition des candidats par types de séries s’établie
comme suit : série L, 5175 candidats, soit 60,8% ; séries S et T : 3331
soit 39,1%.
FAC/OID/ASG
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