L'Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) menace de "faire rallier tous les travailleurs à la lutte légitime des enseignants" actuellement en grève, si le gouvernement ne se décide pas à ouvrir "sans délai des négociations sérieuses avec les syndicats" concernés.
"L'UNSAS exige du gouvernement l'ouverture sans délai de négociations sérieuses avec les syndicats des enseignants.
A défaut d'une réponse diligente à cette demande, elle se réserve le droit de faire rallier tous les travailleurs à la lutte légitime des enseignants pour des écoles et des universités stables et performantes", écrit le syndicat dans un communiqué.
L'UNSAS rappelle que le secteur de l'éducation a renoué à nouveau "avec les actions de grève que les enseignants sont obligés de conduire pour exiger la satisfaction de leurs revendications légitimes", à l'image du Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) et du Grand Cadre des syndicats d'enseignants, note-t-il.
La première organisation a déposé, le 15 janvier dernier, "un préavis pour réclamer du gouvernement, en plus de la restauration de l'autonomie des universités par la non promulgation et le réexamen de la Loi-cadre portant sur les universités publiques, la mise en œuvre immédiate" d'un protocole d'accord signé par les deux parties en mars 2011.
Le Grand Cadre des syndicats d'enseignants, de son côté, "exige le respect du protocole d'accord du 17 février 2014, la prise en compte effective du principe de la gestion démocratique, la fin des lenteurs administratives relatives à la carrière des enseignants et l'augmentation de toutes les indemnités allouées aux enseignants".
Le syndicat dit "exprimer sa solidarité à toutes les organisations en lutte et leur assure de son soutien total pour la mise en œuvre correcte des plans d'actions".
Aussi interpelle-t-il "le gouvernement sur ses responsabilités quant aux conséquences désastreuses que pourrait entraîner le refus de satisfaire les revendications légitimes posées par les enseignants".
Après la Concertation nationale sur l'avenir de l'enseignement supérieur et les Assises de l'éducation et de la formation, conclut le syndicat, "le gouvernement a l'obligation de créer les conditions d'une bonne mise en œuvre des résultats consensuels formulés pour arrêter le cycle de crises chroniques qui installe l'école et l'université dans un tourbillon non propice aux réformes".
BK/ASG
2 Commentaires
Macky Sall
En Février, 2015 (14:22 PM)Domou Badolo
En Février, 2015 (13:32 PM)Participer à la Discussion