Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) condamne fermement la décision du Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop d'interdire la tenue du séminaire-bilan du 1 juillet dernier. Une rencontre prévue au Cesti (Centre d'études des sciences et techniques de l'Information), mais finalement délocalisée au centre de Bopp.
Dans un communiqué adressé à Seneweb, le Saes note que le vendredi 30 juin 2017, dans une lettre adressée à Madame la Directrice du Centre d’Études des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti), le recteur et Président de l’Assemblée de l’Université Cheikh Anta Diop a violé allègrement la loi n° 94-79 du 24 novembre 1994 relative aux franchises et libertés universitaires.
Selon les enseignants, “l’Université est un espace de liberté, d’échanges et de débats. Toutes les questions y sont recevables et discutables dans le strict respect de l’objectivité et de la tolérance”. '
Pour le Saes, l’argument avancé par le recteur pour interdire la tenue de cette manifestation «est que l’Ucad, dans le contexte actuel, ne peut accueillir un débat sur les hydrocarbures et les finances publiques”. “Non content d’avoir interdit le séminaire, le Recteur a posté, dans la matinée du 1erjuillet 2017, au Cesti, plusieurs dizaines de vigiles afin d’empêcher la tenue de la rencontre en cas de désobéissance. Une seconde et malheureuse décision qui pouvait déboucher sur des affrontements n’eût été la lucidité de la Direction, qui a accepté de délocaliser la manifestation au Centre de Bopp», informe le communiqué du Saes.
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) tient à rappeler au recteur qu’à l’Université, doit primer la force de l’argument sur l’argument de la force ».
Les enseignants du supérieur appellent l’État à “veiller à ce que pareil forfait ne se reproduise et ne remette en cause la paix dans l’espace universitaire”.
4 Commentaires
Anonyme
En Juillet, 2017 (19:28 PM)C'est vraiment null.
Pourtant c'etait une occasion pour le maire ecrivain Aperiste d'humilier Sonko, puisqu'il dit avoir décelé des insinuations et manquements dans le livre de ce dernier.
Un gouvernement ne doit pas avoir peur de débattre.
Anonyme
En Juillet, 2017 (20:35 PM)Yatt
En Juillet, 2017 (21:01 PM)Le Recteur de l'une des plus grandes universités d'Afrique est tombé bien bas, entrainé dans de basses querelles de chapelles politiciennes.
Lux Mea Lex (la Lumière est ma Loi), la devise de cette illustre université a été honteusement recouverte de la ténébreuse et épaisse bâche de l'opportunisme et du reniement.
La duplicité sournoise dont se drapait ce " hautement instruit" vient de détruire la présomption d'intellectuel qu'il réclamait de par ses diplômes.
Il appartient maintenant aux véritables universitaires (des professeurs aux étudiants en passant par le personnel administratif) de bannir l'auteur de cet insulte à la culture intellectuelle de l'UCAD.
Le SAES a aujourd'hui un urgent combat d'utilité publique à mener le bannissement de l'espace universitaire de cette personne sans dignité ni amour-propre.
Diapena
En Juillet, 2017 (09:34 AM)Participer à la Discussion