Bon nombres d’élèves ne se contentent que des exposés de leurs camarades ou des résumés des œuvres intégrales de leurs professeurs pour leur culture littéraire. La rareté et la pauvreté en livre des bibliothèques en est pour quelque chose. Si certains collèges disposent de bibliothèques, celles-ci sont dans le sac du chef d’établissement. Ce principal qui parle de Cem portable ne rêve pas d’une bibliothèque. Il y a aussi l’absence du goût de la lecture et les technologies de l’information et de la communication en sont les principales causes. L’enseignant d’aujourd’hui renvoie plus ses élèves vers la bibliothèque numérique que vers les livres.
C’est ainsi qu’il n’est pas rare de voir des élèves franchir le cap de la terminale sans avoir jamais lu une œuvre intégrale. Un coup d’œil dans une copie en dit long. Les dissertations ne sont plus illustrées par des exemples, les discours oraux également ne sont plus soutenus. Et si cet élève devient professeur de lettres juste après le baccalauréat ou après un passage dans certains départements universitaires non littéraires, il embrasse la carrière d’enseignant sans aucune culture littéraire. Cela n’est pas un épiphénomène dans le pays où les derniers recrutements ont versé dans le système des enseignants tout venant. C’est pourquoi, les autorités académiques du pays devraient profiter de cette journée pour trouver les voies et moyens de redonner aux élèves l’amour du livre.
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Ak
En Avril, 2015 (08:54 AM)Participer à la Discussion