Le Groupe de réflexion sur l’éducation au Sénégal (GRES) recommande, dans un mémorandum publié jeudi à Dakar, ‘’une refonte et une refondation du système d’éducation et de ses contenus à moyen terme’’, dans le but de consolider les bases de la cohésion nationale et d’enclencher le développement du pays.
Les animateurs du groupe en ont fait la recommandation, jeudi, lors d’une matinée de présentation de ce projet lancé par divers experts et personnalités du pays.
Pour Cheikh Guèye, un membre du GRES, ‘’l’école sénégalaise est marquée par l’extrême dispersion et la coexistence de différents modèles de l’école’’.
Un document remis à la presse dresse un constat tout aussi sévère. ‘’Une grande partie de la population sénégalaise reste réticente à l’école dite française. L’école incarne beaucoup moins qu’avant les valeurs sociales et citoyennes. Les Sénégalais ont perdu foi dans le sens de l’école comme ascenseur social’’, constate-t-il.
L’islamologue Abdoul Aziz Kébé, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD, lui, relève que ‘’d’autres parents refusent d’envoyer leurs enfants à l’école publique’’.
Il estime que l’éducation religieuse permet la réconciliation des sciences sociales et des sciences religieuses, et considère l’exclusion de l’éducation religieuse comme un ‘’déficit de démocratie’’.
La juriste Fatou Kiné Camara, elle, a plaidé pour l’utilisation de la langue maternelle dans le système éducatif.
‘’L’inadaptation de la langue d’enseignement entraine la déperdition scolaire qui frappe l’école. 40 pour cent des élèves inscrits à la première année de l’élémentaire n’arrivent pas à la fin du cycle’’, a déploré Mme Camara, qui enseigne à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Citant quelques passages du rapport 2004 du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sur le développement humain, elle explique que ‘’les stratégies bilingues améliore l’apprentissage, contribuent à une identité multiculturelle et ont un effet transformateur sur la société’’.
‘’Les reformes, qui sont faites dans le sens d’intégrer l’arabe et le religieux et les langues nationales pour répondre à la demande d’une école plus sénégalaise, constituent des tactiques pour gagner de nouveaux publics et non des choix stratégiques d’enseignement adossés à un projet de société global’’, précise le mémorandum.
‘’Le problème du système d’éducation est qu’il ne s’adosse pas à un projet de société clairement défini et n’est pas articulé à nos systèmes et à nos valeurs’’, fustige le rapport.
Le GRES propose que ‘’le système soit conçu et défini en harmonie avec une société de synthèse à la croisée des traditions africaines et des influences arabe et française et faire l’objet d’un consensus national’’.
5 Commentaires
Lebaolbaol
En Octobre, 2013 (20:07 PM)Le senegal est devenu le dernier des derniers des pays francophonnes a cause de ces tares mentaux.......
L'ENSEIGNEMENT ARABE ne fait que perturber ,faire perdre du temps aux enfants .....ils seronty comme les etudiants d aujourdhui qui ne sont figues ni raisin..................CES CONNERIES APS NE DEVRAIENT PAS LES RAPPORTER.........tous les autres pays francophonnes de l afrique reussissent leur ecole faisons comme eux .......L ARABE C EST POUR LES FOUS !
Lebaolbaol
En Octobre, 2013 (20:11 PM)voila un gros mensonge !!!!!!!!!!!!!............l'enseignement religieux ne doit rien avoir avec l instruction.....vous rendez betes les enfants !
Lebaolbaol
En Octobre, 2013 (20:18 PM)LES AUTORITES DU PAYS NE DOIVENT PAS ECOUTER CES ARABISANT QUI TENTENT DE RETENIR LE PAYS DANS L OBSCURANTISME QUI FAIT LEURS AFFAIRES .....ils veulent tjrs retenir les gens dans la PEUR !
Lebaolbaol
En Octobre, 2013 (20:36 PM)Atypico
En Octobre, 2013 (00:14 AM)Participer à la Discussion