Les mauvais résultats du premier tour au Bac sont la conséquence de la baisse du budget alloué au secteur. C’est l’avis du M23 qui estime, pourtant, que c’est le premier socle de l’émergence.
Le Mouvement du 23 juin (M23) résume les résultats catastrophiques au Baccalauréat de 2015 par «plus de quatre décennies de mal gouvernance du secteur de l’Education». Il faut, indique le communiqué, admettre que ces résultats «récurrents ne signifient pas autre chose qu’une «neutralisation» du Budget du ministère de l’Education nationale». Cela signifie, aux yeux du mouvement, que «la première base (le socle) de l’émergence n’est pas encore en place». C’est pourquoi, rappelle-t-on, les conclusions des Assises de l’Education «ne méritent pas de dormir dans les tiroirs, et il revient au gouvernement de créer les conditions requises pour refonder une école malade, inadaptée et incapable de produire des citoyens à même de faire face aux défis de la mondialisation».
Par ailleurs, le M23 fait le bilan de l’Acte 3 de la décentralisation. Après un an de mise en œuvre, constatent Mamadou Mbodj et Cie, la réforme «suscite désormais davantage de critiques et d’inquiétudes que d’espoir». Dans un communiqué, ils expliquent : «L’insuffisance de concertation au départ et la faiblesse du taux de transfert de dotation sont à compter parmi les facteurs explicatifs du fossé abyssal qui sépare les fruits de la promesse des fleurs.» Le M23 estime que si «de nombreux acteurs du jeu politique ont pu être casés en tant que maires, présidents de conseil départemental ou conseillers, les fonctionnaires des collectivités locales n’y trouvent pas leur compte, alors que de nombreux citoyens s’interrogent encore sur la nature des bénéfices annoncés avec l’Acte 3».
L’organisation s’inquiète également de la gouvernance économique, particulièrement la situation au Port autonome de Dakar avec «l’augmentation annoncée et fortement contestée des frais de manutention, par Necotrans, qui risque de porter un coup fatal aux opérateurs africains et sénégalais ayant des velléités d’autopromotion». En revanche, souligne-t-on, ce projet relève d’un «colonialisme primaire fondé sur une boulimie du gain et aboutissant à la détérioration brutale de la compétitivité des produits manufacturés au Sénégal». Le M23 dit attendre donc du gouvernement des «mesures conservatoires diligentes à même de protéger le Port de Dakar contre les conséquences néfastes de cette agression détériorant sa compétitivité». De la même manière, M. Mbodj et ses camarades dénoncent cet «acte de prédation» qui vient s’ajouter à la gestion d’autres entreprises comme le King Fahd, Suneor, Transrail, entre autres.
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