Le directeur du Livre et de la Lecture, Ibrahima Lô, a assuré de la volonté des pouvoirs publics sénégalais de densifier le maillage du territoire sénégalais pour permettre au populations d’avoir un meilleur accès aux livres.
"Pour parler honnêtement, on va dire non, il n’y a pas un maillage du territoire, mais il y a une volonté politique claire de bien occuper cet espace. Il faut se dire à l’évidence que nous avons un maillage, mais qui doit être encore densifié’’, a-t-il déclaré dans un entretien à l’APS.
M. Lô reconnaît une disparité dans l’accès aux livres d’une région à une autre au Sénégal. Selon lui, la partie ouest du pays, dans un axe qui va de Ziguinchor (sud) à Saint-Louis (nord), enregistre "une bonne densité".
La cartographie de l’implantation des bibliothèques "est assez forte" dans les localités concernées, ce qui n’est pas le cas dans les régions du "grand-est qu’il faut couvrir".
"Quand on sort de la région de Thiès en allant vers Diourbel, il n’y a que le centre culturel régional de Diourbel où il y a une bibliothèque, et le reste, c’est le vide pour ne pas parler de désert", a-t-il fait observer.
Le directeur du Livre et de la Lecture, qui revient d’un déplacement à Kédougou (sud-est) vendredi dernier, pour le lancement et la dédicace d’un "ouvrage de qualité" écrit par une personne très âgée de 84 ans, a dit avoir constaté "l’énorme besoin qu’il y a en accès aux livres, à l’information en générale" dans cette zone.
"Les régions de Thiès et de la Casamance naturelle semblent bien lotis, car ce sont les deux grandes localités où une vingtaine de centres de lecture et d’animation culturelle (CLAC) y sont dispersés. Il y a tout le reste du pays qu’il faut couvrir", a souligné Ibrahima Lô.
Il y a aussi les bibliothèques régionales, 14 en principe dans chaque région du Sénégal, mais "en regardant de prêt, dans certaines localités, la bibliothèque n’existe que de nom", a-t-il dit.
M. Lô a toutefois fait état d’une "nette avancée qui mérite d’être renforcée et étendue", le plus important selon lui étant de se dire que "nous avons conscience que l’enjeu citoyen nous oblige à travailler en direction de ces régions".
Dans ce cadre une opération dénommée "Partagerlire" se déroulera du 26 au 30 avril prochains, en marge du Salon du livre et de la presse de Genève (Suisse), de concert avec la librairie suisse Payot, en vue de récolter "entre 60 et 70 mille livres chaque année pendant trois ans", au profit du ministère de la Culture et de la Communication, a annoncé Ibrahima Lô.
"En lien avec les professionnels intéressés par le livre et la lecture, nous pourrons redistribuer les ouvrages pour permettre à nos concitoyens d’avoir accès aux livres", a-t-il indiqué.
La politique du livre, telle que déroulée, consiste à "promouvoir le bon livre qui soit lu" et à "accompagner et encourager les écrivains, les éditeurs, les imprimeurs, les libraires et les bibliothécaires pour un maillage de l’espace afin de permettre à nos concitoyens d’avoir accès aux livres", a insisté M. Lô.
"C’est l’axe par lequel il faut passer pour diffuser le livre", a-t-il conclu.
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2 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2017 (19:39 PM)Anonyme
En Avril, 2017 (09:42 AM)Participer à la Discussion