Dakar va abriter ‘’bientôt’’ un colloque devant conduire à la mise en place d’une méthodologie propre d’évaluation des Universités francophones, a annoncé le recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), Bernard Cerquiglini, sans davantage de précision. ‘’Bientôt, nous tiendrons un colloque à Dakar, avec des spécialistes africains, pour mettre en place une méthodologie d’évaluation des critères, et puis nous en parlerons à l’assemblée générale'' de la Francophonie, a-t-il déclaré dans une interview parue dans l’édition de lundi du quotidien Le Soleil.
"Je n’en dirai pas plus, nous communiquerons avec la presse après
l’assemblée générale, mais il est évident que la question de
l’évaluation des Universités est importante pour nous’’, a-t-il indiqué.
‘’Il n’est pas question que nous acceptions des classements type
Shanghai et autres, dont les critères sont tels qu’on sort du chapeau
toujours les mêmes Universités, des critères qui sont liés au nombre de
prix Nobel, au nombre de publications dans les mêmes revues américaines.
Finalement, cela devient un cercle’’, a dit M. Cerquiglini, professeur
de linguistique à l’Université de Paris 7-Denis Diderot.
‘’Or, les Universités, en particulier en Afrique, ont besoin de
s’évaluer et de savoir où elles en sont par rapport aux modèles. Nous
nous sommes saisis de cette question et nous avons fait, à Bucarest, un
premier séminaire avec tous les meilleurs spécialistes des classements
et nous les avons démontés. Puis nous avons commencé à bâtir notre
propre classement’’, a ajouté le recteur de l’AUF.
‘’Mais, notre façon, à nous, d’évaluer les Universités est basée sur les
trois missions principales dévolues à une université : la recherche qui
est hyper privilégiée par le classement de Shanghai, la formation et le
service à la communauté qui est totalement oublié par les grands
classements’’, a-t-il fait valoir.
‘’Nous sommes bientôt 800 membres au sein de l’AUF et nous nous battons,
avec succès, pour que la science reste plurilingue, car elle l’a
toujours été. Sauf, depuis quelques années, où on a cru qu’une langue
unique servait de moyen de communication pour la science, c’est faux’’, a
encore déclaré Bernard Cerquiglini
‘’Nous sommes porte-parole d’une communauté scientifique internationale
de langue française solide, dynamique et qui peut être fière
d’elle-même’’, a fait valoir l’universitaire français, animateur de
l’émission ‘’Merci professeur !’’ (TV5 Monde) axée sur les subtilités de
la langue française.
A la question de savoir si les nombreuses versions de la langue
française ne risquent pas de tuer le français, il a soutenu : ‘’Je vais
vous dire une chose : ce qui nous unit nous tous, les francophones du
monde, dans les diverses versions, c’est la syntaxe, la phrase
française’’.
‘’Nous avons une syntaxe solide. Le français est une langue de
grammairien. Ce qui nous distingue, c’est la prononciation, les
expressions, le vocabulaire et c’est quelque chose d’assez superficiel.
Un Sénégalais, un Québecquois, un Lyonnais, un Belge, partagent la
syntaxe’’, a-t-il ajouté.
‘’J’ai l’habitude de dire au secrétaire (général) de la Francophonie, M.
Abdou Diouf, que la Francophonie a pour base la langue française, mais
surtout la syntaxe du français et cela, c’est la grande force du
français. Nous nous comprenons car nous avons la même construction de la
phrase et du discours’’, a-t-il encore soutenu.
5 Commentaires
Encore La Francophonie
En Février, 2013 (12:31 PM)Toyota
En Février, 2013 (16:49 PM)Pauvre Afrique
En Février, 2013 (17:23 PM)Fastef
En Février, 2013 (17:38 PM)Il y a beaucoup de gens qui sont intéressés par le diplôme. tout le monde sait que le Sénégal a toujours besoin d'enseignants formés. Combien de villages ont besoin de collèges, de deuxième collèges, de lycées, et de deuxième lycées ?
Au moment où le ministre dit qu'il y a un surnombre d'enseignants, un enseignant tient deux classe à l'élémentaire, certaines classes compte près de 100 élèves, il y a des enseignants font la navette entre deux établissements. Que la FASTEF affiche nos résultats de la formation payante. Il y a des gens qui veulent faire la formation même si l'état, dans son hypocrisie, ne veut pas recruter des enseignants formés. Il y a beaucoup d'écoles privées qui ont besoin d'enseignants formés. Affichez les résultats ou rendez notre argent.
Prof.
En Février, 2013 (20:02 PM)La recherche est particulièrement importante et est à ce titre favorisé dans les classements type Shangaï.
Cette recherche, n'a pas de langue quoiqu'en pense ce monsieur.
Un bon article écrit en français sera repris dans des métanalyse et autre en anglais.
Et puis quand on a une bonne idée et qu'on a envie qu'elle soit bien diffusée, on la publie dans la langue la plus parlée par les scientifiques.
Ilne faut pas qu'on nous pollue avec ces réflexions à 2 balles qui ne serviront qu'à nous marginaliser un peu plus.
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