
Après demain, les élèves sont appelés à retourner dans les salles de classe. Au même moment, on parle de 421 écoles inondées ou occupées par des sinistrés à travers le territoire national. A Dakar, il y a, selon des chiffres donnés par le ministère de l’Education, 122 écoles inondées, 15 endommagées et 9 occupées par des sinistrés. En banlieue, ils sont rares les établissements capables d’accueillir dans l’immédiat des élèves.
Pourtant, c’est dans ces conditions que le ministre de l’Education veut coûte que coûte qu’il y ait une rentrée ce jeudi. Les garanties données jusque-là par Ibrahima Sall pour une ouverture des classes sans couacs ne sont pas respectées. Les enseignants qui ont repris depuis hier le chemin de l’école dénoncent, eux, aussi cet état de fait. Les écoles qui ont été libérées par les sinistrés ne sont pas encore en mesure de recevoir les élèves d’ici ce jeudi.
C’est vrai que le plan Orsec a pris cette année en compte les problèmes de l’Education en procédant à des pompages dans les établissements scolaires, mais cela n’a pas encore porté ses fruits. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle, disait le ministre de l’Education pour justifier l’organisation du Bfem en deux sessions. Cela devrait s’appliquer aussi dans ce contexte, en prenant la responsabilité de décaler la rentrée de quelques jours le temps que tous les établissements concernés par cette situation soient remis en «bon état». Ce sera plus responsable aussi de garantir à tous ces enfants un environnement sain.
Et puis, ce n’est pas parce que qu’on a procédé au pompage des eaux dans les écoles qu’elles deviennent fréquentables dans les 24 prochaines heures. D’ailleurs, des établissements qui avaient été libérés des inondations se sont retrouvés encore sous les eaux après les fortes pluies de la semaine dernière. Malgré cela, le ministre Ibrahima Sall persiste dans son entêtement à vouloir maintenir l’ouverture des classes pour le 4 octobre prochain. Pour lui, il est «impensable de reporter la rentrée». Les risques sont là et ils sont énormes, mais Ibrahima Sall semble fermer les yeux devant cette réalité. L’on ne comprend toujours pas cet empressement. Le pire, c’est que certains parmi ces élèves sont appelés à subir les épreuves pour la deuxième session du Bfem. Cela semble être impossible dans le contexte actuel. L’organisation de cet examen dans ces conditions sonne comme un sacrifice perpétré contre ces «malheureux» candidats.
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